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« Les liaisons dangereuses »

De l’abus du mot « pacifiste »

jeudi 3 août 2006

On voudrait nous faire croire que l’opinion publique israélienne pense que le retrait des colonies implantées à Gaza et le retrait de l’armée dudit Territoire ont constitué un acte allant dans le sens de la paix ! Si tel est le cas, la propagande israélienne « à la Goebbels » a bien fait son sale boulot ; sinon on prend les lecteurs de cette affirmation pour des naifs qu’ils ne sont pas. Dans les deux cas les procédés sont détestables et finissent un jour par coûter trés cher à ceux qui les utilisent.

Quant aux mouvements dits « pacifistes », certes ils existent, encore faut-il soigneusement tâter la température de l’air avant de leur tendre la main car, dans le cas contraire, le risque de se brûler n’est pas négligeable.

Une fois le test réussi, alors et alors seulement, notre soutien doit devenir entier et notre vigilance, permanente.

900 morts (dont 1/3 de moins de 12 ans) et 1/4 de la population du Liban déplacé.
L’équivalent de 15 millions de Français.

L’opinion israélienne approuve l’offensive de Tsahal au Liban

Allyn Fisher-Ilan, Reuters le 03/08/2006 14h16

JERUSALEM, 3 août (Reuters) - Le soutien de l’opinion israélienne à l’offensive contre le Hezbollah est si massif que l’on distingue de plus en plus difficilement les « faucons » des « colombes » dans une société abituellement moins unanime.

Exemple surprenant : le mouvement anti-guerre « La paix maintenant » soutient l’opération militaire menée depuis plus de trois semaines par le Premier ministre Ehud Olmert au Liban. Cette organisation était pourtant l’un des fers de lance du mouvement contestataire qui, en 1982, s’opposait à l’offensive au Liban visant à éloigner les combattants palestiniens de la frontière d’Israël.

A l’époque, de nombreux Israéliens estimaient que l’Etat hébreu avait d’autres solutions que la guerre. Aujourd’hui, beaucoup pensent qu’Israël se bat pour sa survie. Selon plusieurs sondages, plus de 80% des Israéliens approuvent
l’offensive menée depuis le 12 juillet au Liban.

« Tout le monde justifie la guerre », constate l’un des porte-parole du groupe pacifiste, Yariv Oppenheimer. « La position de ’La paix maintenant’ est que cette guerre est juste et qu’Israël a tout à fait le droit de se défendre. »

« LAISSONS-LES DEVENIR DES MARTYRS »

« On combat des gens qui glorifient la mort, les efforts pour convaincre les civils de quitter les zones menacées restent vains et nos soldats se font tuer quand on
cherche à éviter les bombardements aériens. Donc, à ce stade, on n’a qu’à se dire ’laissons-les devenir des martyrs’... », estime pour sa part l’analyste israélien
Yossi Alpher.

Depuis le début du conflit, le Hezbollah n’a pas cessé de lancer des roquettes sur le territoire israélien, tuant 19 civils.

L’intensité des tirs, qui frappent parfois profondément en territoire israélien (une roquette est tombée mercredi à 70 km de la frontière libanaise), a ravivé la crainte du groupe chiite, qui pour de nombreux Israéliens ne constituait plus une véritable menace depuis des années.

Beaucoup craignent aussi l’Iran, soutien du Hezbollah et dont les recherches nucléaires inquiètent la communauté internationale.

« Les roquettes Katioucha font vraiment du mal mais elles ne menacent pas de détruire l’Etat. Mais si l’Iran possède l’arme nucléaire, cela pourrait conduire à la destruction d’Israël », souligne Sam Lehman-Wilzig, chercheur en sciences
politiques à l’université de Bar-Ilan.

Les Israéliens espéraient aussi que le retrait unilatéral de Tsahal de la bande de Gaza l’an dernier apaiserait les tensions, ce qui n’a pas été le cas et a rendu beaucoup d’entre eux amers et peu enclins aux concessions.