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Source : El Watan

L’ONU face à ses responsabilités

Lundi, 20 octobre 2014 - 10h09 AM

lundi 20 octobre 2014

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Il ne fait plus le moindre doute que la situation dans les territoires palestiniens est explosive et que cela ne peut plus durer. Plus personne ne doute d’une nouvelle intifadha, mais quand, se demande-t-on. C’est la question, la seule d’ailleurs, que même les Israéliens semblent se poser en restreignant l’accès de la ville sainte d’El Qods, sauf que de telles mesures ne pourront jamais dissuader les Palestiniens de revendiquer leurs droits nationaux.

Y a-t-il un âge pour la résistance, se demande-t-on alors, puisque les Israéliens viennent d’interdire l’accès des mosquées d’El Qods aux Palestiniens âgés de moins de cinquante ans ? La réponse se trouve dans les archives palestiniennes où sont recensées toutes les victimes palestiniennes, mais aussi dans les prisons où sont détenus y compris des enfants palestiniens. Ce que le monde ne peut ignorer, c’est ce silence qui l’expose au pire, une situation qui ne consistera alors plus à des opérations sans rapport avec le drame palestinien, lui qui a déjà fait savoir que la persistance du conflit du Proche-Orient était dangereuse pour la sécurité internationale.

Pour ainsi dire, la situation actuelle est nettement plus dangereuse que celle des décennies écoulées, car il n’est pas possible d’envisager la moindre négociation avec Israël. Les Palestiniens, qui ont tiré cette conclusion, entendent impliquer la diplomatie internationale, laquelle, jusque-là, le leur rend bien avec une reconnaissance par la Suède de l’Etat palestinien, tandis que le Parlement britannique a opté pour l’acte symbolique, mais le fait est bien là, avec un changement fondamental dans une approche marquée jusqu’à il y a peu par la négation de l’existence du peuple palestinien.

Il a fallu du temps et énormément de sacrifices pour faire valoir de tels principes et les faire endosser par la communauté internationale. On saura, d’ici quelques jours, si elle ne sera pas empêchée de le faire, la question se posant encore une fois en ces termes, même si près des deux tiers des Etats membres de l’ONU soutiennent cette démarche. Ce que les Palestiniens demandent au Conseil de sécurité, c’est l’adoption d’une résolution appelant au retrait israélien des territoires palestiniens. C’est clair et c’est également précis, l’organisation internationale devant se montrer conséquente avec ses propres textes, et rien d’autre.

Plus question alors de négociation avec Israël, une réponse également à tous ceux qui appellent à sa reprise. Mais qui y croit vraiment ? Certainement plus les Palestiniens qui, pendant des années, refusaient de porter la responsabilité d’un échec pourtant voulu par Israël, et cela malgré la pression de leur propre opinion. Une situation intenable, susceptible de mener à un nouveau massacre ainsi que le démontre la récente guerre israélienne contre Ghaza. En agissant dans le sens de la légalité internationale comme le lui demandent les Palestiniens, l’ONU peut empêcher un nouveau massacre et préserver la paix. C’est bien son rôle.
Mohammed Larbi