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La Croix-Rouge est-elle, elle aussi, sous influence partisane ? (ndlr)

La Croix Rouge refuse d’appeler Israël à libérer les enfants palestiniens détenus par l’armée

Mercredi, 18 juin 2014 - 6h52 AM

mercredi 18 juin 2014

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Ali Abunimah, electronicintifada
publié le mardi 17 juin 2014.

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Les forces d’occupation israéliennes tentent d’arrêter un garçon palestinien lors d’une manifestation contre le mur israélien à al-Maasara, Cisjordanie, le 9 novembre 2012.

Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) refuse d’appeler Israël à relâcher immédiatement et inconditionnellement près de 200 enfants palestiniens détenus par l’armée israélienne.

« D’habitude, le CICR n’appelle pas à la libération générale de prisonniers. Nous suivons leur situation et si nous avons des inquiétudes nous discutons avec les autorités des questions concernant leur traitement », a dit à Electronic Intifada Nadia Dibsy, porte parole de l’organisation à Jérusalem, à propos de ces enfants.

Les commentaires de Dibsy sont venus au lendemain d’une déclaration du CICR appelant à la « libération inconditionnelle » de trois colons israéliens, deux de 16 ans et un de 19 ans, qui auraient été enlevés en Cisjordanie le 12 juin par des inconnus.

« Nous sommes très inquiets du sort des teenagers. Le droit humanitaire international interdit l’enlèvement ainsi que la prise d’otages », a dit dans la déclaration Robert Mardini, chef des opérations du CICR au Moyen-Orient. Ils doivent être traités humainement et leurs vies et dignité doivent être protégés et respectés ».

Des enfants torturés

D’après les données les plus récentes d’avril, 196 enfants palestiniens, dont 27 de moins de 15 ans, étaient sous garde militaire israélienne, d’après le groupe de surveillance Defence for Children International – Section Palestine.

Les groupes des droits humains, dont B’Tselem, Human Rights Watch et Amnesty International, ont tous condamné récemment les mauvais traitements sur ces enfants, dont la réclusion cellulaire, la torture et le refus des contacts familiaux.

Trad JPB pour CCIPPP L’an dernier par exemple, B’Tselem a publié un rapport montrant que les enfants palestiniens détenus par l’armée sont torturés en routine et menacés de viol pour les forcer à des confessions.

Le double langage favorise les colons

« La question dont nous parlons est l’enlèvement, qui est illégal d’après le droit international », a dit Dibsy à Electronic Intifada à propos des colons manquants.

Lui ayant demandé si les raids militaires israéliens où des enfants palestiniens sont sortis de leur lit en pleine nuit n’étaient pas des « enlèvements », Dibsy a insisté à dire que les deux cas sont complètement différents.

Tout en reconnaissant que la détention militaire, la torture et la réclusion cellulaire des enfants palestiniens par Israël violent le droit international, Dibsy a insisté que la différence de traitement différent était justifiée.

« Nous suivons les lieux de détention israéliens où se trouvent des mineurs », a-t-elle dit.

« Nous suivons les détenus et discutons avec les autorités des questions concernant leur traitement ». Dibsy a dit que ces discussions étaient « confidentielles ».

Mais interrogée à plusieurs reprises, Dibsy a dit qu’elle n’appellerait pas les forces d’occupation israéliennes à libérer les enfants palestiniens, une position qui jette des doutes sérieux sur la « neutralité » dont l’organisation se réclame.

Le CICR donne des justifications obscures ancrées dans le « droit humanitaire international » pour son double langage apparent.

Mais pour les parents palestiniens, il sera impossible de comprendre pourquoi le CICR semble se satisfaire que leurs enfants restent sous la garde militaire brutale d’une armée d’occupation alors qu’il se précipite à la défense des colons.

Ali Abunimah, electronicintifada