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Association Belgo-Palestinienne - Un exemple à suivre

Dix questions aux candidats à la députation européenne

Jeudi, 8 mai 2014 - 18h49

jeudi 8 mai 2014

Une démarche EXEMPLAIRE qui , adaptée, peut encore s’étendre d’ici le 25 mai prochain.-

En quelques clics, le questionnaire peut-être envoyé par mail avec accusé de réception, moyennant quelques petites adaptations territoriales ; merci à l’électronique de permettre cette vitesse de transmission et de mettre un terme au traditionnel « pas reçu votre message »

Préambule

Il n’est jamais trop tard pour poser par écrit (courriels) des questions et exiger des réponses écrites claires, faute de quoi le silence serait considéré comme une fuite devant la responsabilité qu’implique une candidature à un poste aussi éminent que « parlementaire européen(ne) » dûment mandaté(e) par des mandants (électeurs et électrices) qui pourront ainsi observer tout au long de la mandature si les votes des élus sont conformes à l’engagement que ces derniers ont pris en répondant à ce questionnaire.

La situation gravissime en Palestine occupée (Cisjordanie) et en Palestine encerclée (Zone de Gaza) implique de la part des élus qu’ils respectent scrupuleusement leurs engagements pré-électoraux et que, au delà de tout comportement partisan ou clanique, ils soient intransigeants sur la nécessité du combat pour le respect du Droit international qui doit constituer, de façon ne souffrant aucune exception, leur permanente et intangible feuille de route.

Vu la gravité de la situation, nul doute que citoyens et entités de la Société civile, attentifs à l’évolution du conflit israélo-palestinien, observeront avec la plus grande attention la concordance entre les engagements pris et l’attitude des élus
en situation de vote, c’est à dire lorsqu’ils s’expriment solennellement au nom de leurs mandants qui les ont chargés de les représenter. Il y va de la crédibilité de chaque parlementaire.

L’Association belgo-palestinienne, illustre fort bien, dans le document dont nous vous recommandons la lecture, la façon d’approcher les candidats et de leur poser des questions claires, précises et reflétant sans contestation possible la réalité de certaines situations, comportements et autres abus ayant, depuis plus d’un demi-siècle, des conséquences tragiques pour tout un peuple sous-oppression permanente
d’un occupant qui bénéficie d’une impunité quasi totale, est en situation, permanente également, de violation du Droit international et continue à défier avec une insupportable arrogance l’ensemble de la communauté internationale.

Le Comité de rédaction

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Pour une paix juste et durable au Proche Orient, êtes-vous prêts à :

1) Interdire l’importation et la commercialisation des produits des colonies israéliennes en Belgique ?
Oui. Au sein du parlement, nous cherchons des alliances visant à obtenir l’interdiction de l’importation et de la commercialisation de ces produits. Si le consensus ne s’étend pas au-delà de l’étiquetage de ces produits, nous allons travailler conjointement avec les organisations sociales, en partant du thème de l’étiquetage, pour mobiliser les gens et tenter de réellement bannir ces produits des supermarchés.

2) Appliquer les Lignes directrices de l’UE relatives aux colonies, et à les transposer au niveau belge, en refusant toute forme de financement ou d’aide à des entités israéliennes installées ou opérant dans le Territoire palestinien occupé ?
Oui, mais : Les directives de l’UE ne vont pas assez loin et permettent de trop nombreuses exceptions. Le rapport du professeur François Dubuisson (ULB) relatif à la campagne #made in illegality » va plus loin et s’appuie sur le droit international comme base pour déterminer ce que devrait être la politique des États relative à Israël. Au sein du Parlement européen, nous voulons travailler pour des réglementations plus strictes de l’UE, à l’instar des propositions énoncées dans le rapport du professeur Dubuisson. Nous voulons une approche fondée sur le droit international, à laquelle se joignent également d’autres partis présent au Parlement afin de lancer le débat au niveau européen.

3) Dissuader les entreprises belges d’investir et d’entretenir des relations commerciales avec les colonies israéliennes ?
Oui. Tout d’abord, nous voulons que la Belgique se mobilise et prenne enfin les mesures nécessaires pour couper les liens qu’elle entretient avec l’occupation à travers son groupe bancaire Dexia. Sur cette même base, d’autres entreprises devraient être découragées ou, pourquoi pas, être interdites, par la loi , d’entretenir des relations avec des entreprises liées à l’occupation.

4) Exclure des marchés publics et des appels d’offres les entreprises implantées dans les colonies israéliennes ?
Oui, mais : Le problème de l’occupation est plus large que celui limité à l’emprise géographique des colonies. L’accent devrait être mis sur l’occupation dans son ensemble. Encore une fois, les gouvernements (fédéral et régionaux) belges peuvent donner l’exemple. Ils peuvent déjà aujourd’hui exclure des appels d’offre publique des entreprises comme G4S. Comme il y a peu de chance de trouver un consensus sur cette approche au sein des différents parlements, nous voulons dans ce cas soutenir les mouvements sociaux pour imposer des décisions à travers l’action sociale.

5) Êtes-vous prêts à dissuader les citoyens belges et européens d’acquérir des biens immobiliers dans les colonies israéliennes ?
Oui. Tout d’abord, nous voulons que la Belgique se mobilise et prenne enfin les mesures nécessaires pour stopper les prêts accordés par le groupe bancaire Dexia dans le financement du développement des colonies. Dans la même logique, tous les citoyens belges et européens devraient être découragés, ou il devrait être interdit par la loi d’investir dans l’immobilier au sein des colonies israéliennes illégales situées dans les territoires palestiniens occupés.

6) Formuler des directives à l’attention des voyagistes afin d’éviter toute forme de soutien à des entreprises et à des sites touristiques dans des colonies ?
Oui. Avec une approche similaire à celle formulée dans les réponses précédentes.

7) Veiller à ce que toute organisation qui transfère des fonds destinés à renforcer et étendre la colonisation ne puisse bénéficier d’une quelconque exemption fiscale ?
Oui. Dans le cadre de nos revendications concernant la lutte contre la fraude fiscale et le contrôle plus strict des flux financiers, il sera possible de garantir que ces organisations qui ont des liens avec la colonisation ne puissent profiter d’une quelconque exonération fiscale.

8) Entreprendre des démarches diplomatiques en direction d’Israël afin qu’il soit mis fin à l’impunité des colons responsables de violences vis-à-vis des Palestiniens, et que soit assumée sa responsabilité de protection de la population palestinienne occupée ?
Oui. Nous demandons que la Belgique, via les ministres concernés et par les missions diplomatiques en Israël / Palestine, continuent de suivre cette question de près et de l’aborder de manière soutenue avec le gouvernement israélien. Mais ce n’est que la mobilisation (mondiale et déterminée) des organisations sociales qui pourra effectuer une véritable pression à l’encontre de la politique d’Israël dans son ensemble, et vis-à-vis de l’impunité à l’égard des colons en particulier.

9) Vous opposer à tout rehaussement des accords bilatéraux, belges ou européens, avec Israël tant qu’Israël ne respecte pas ses obligations internationales ?
Oui, mais : Nous pensons qu’il faut non seulement tendre à éviter toute augmentation de ces accords, mais nous voulons également que les clauses existantes sur les droits de l’homme entre l’UE et Israël dans l’accord d’association actuel soient respectées et que, par conséquent, l’accord soit suspendu ou arrêté. Sur le plan bilatéral, il est possible de prendre des mesures qui vont dans ce sens. Comme le fait l’Allemagne par exemple : elle n’accorde pas de budgets pour la recherche scientifique des entreprises israéliennes qui sont impliquées et/ou qui sont situées dans les territoires palestiniens occupés. Pour la mise à l’ordre du jour et l’application de ces mesures, nous comptons sur la mobilisation des organisations sociales.

10) Prendre les dispositions règlementaires et pratiques nécessaires pour arrêter le commerce et le transit d’armes, de matériel militaire ou de sécurité entre les régions wallonne et bruxelloise et l’État d’Israël ?
Oui. Le respect du droit international devrait permettre relativement facilement de prendre des initiatives politiques claires et fondées qui visent à soutenir la cessation des exportations d’armes et des contrats de sécurité avec Israël.