Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Non à une force d’interposition définie et « encadrée » par (...)

Sommes-nous en passe de devenir un "godillot "de la politique israélienne ?

Non à une force d’interposition définie et « encadrée » par Israël

Réveillons-nous tant qu’il en est (peut-être) encore temps !

jeudi 27 juillet 2006

A un an des élections présidentielles françaises, les femmes et hommes politiques de notre pays (à de trés rares exceptions près) ne cessent de compter les voix qu’ils perdraient si, comme l’exige leur fonction, ils avaient le courage de faire leur devoir, à savoir : se mettre au service du Droit et redonner à notre pays les valeurs fondamentales qui fondent notre République et qui ont souvent été citées en exemple dans le monde entier.
Au lieu de suivre cette voie, il n’est de jour que de la droite à la gauche caviar(et cette dernière s’élargit constamment) on ne cesse de s’affirmer « l’ami(e) » d’un pays voyou, hors la loi et dont les dirigeants actuels et précédents sont passibles des tribunaux internationaux pour « crimes de guerre », voire « crimes contre l’humanité ».

Cette méprisable attitude, dictée par des intérêts électoraux personnels, dont il est loin d’être prouvé qu’ils atteindront leur but, est une injure au peuple français dont ces élus piétinnent le mandat qui leur a été confié et qui déshonnorent leur fonction.

Dans un an, aprés avoir été tacitement ou ouvertement complices des massacres qui se déroulent un peu partout dans le monde et plus particulièrement en Irak, en Palestine et au Liban, ils auront à rendre des comptes moraux à un électorat beaucoup mieux informé qu’ils ne le pensent sur la terrible réalité de la situation internationale ; mais cela, ils ne peuvent le percevoir car, le nuage égocentrique sur lequel ils se pavannent, est à une altitude telle qu’il frôle le vide de l’espace insondable et qu’un orage citoyen dévastateur pourrait bien les faire retomber sur terre sous une forme que l’infiniment-petit ne renierait pas en les absorbant de facto.

Israël soutient le déploiement d’une force internationale dominée par les
Européens

LE MONDE | 25.07.06 | 14h00 € Mis à jour le 25.07.06 | 17h50
JÉRUSALEM ENVOYÉ SPÉCIAL

i le déploiement d’une force internationale fait partie du règlement de la
guerre en cours au Liban, les Israéliens ont une conception très précise de
ce qu’elle doit être : l’exact contraire de celle qui existe déjà.

Cette dernière s’appelle la Force d’interposition des Nations unies au Liban
(Finul), elle est en place depuis 1978 et les Israéliens disent que
l’expérience qu’ils en ont est des plus mauvaises. Ils l’accusent de
passivité, voire de complicité passive avec le Hezbollah quand ce dernier a
entrepris, après le retrait israélien du Liban en mai 2000, de bâtir un
formidable réseau de bunkers et autres positions militaires le long de la
frontière.

Ils dénoncent son absence totale de réaction quand le Hezbollah (le parti de
Dieu) s’est installé à moins de 200 mètres de certaines des positions de la
Finul, en violation des engagements pris par le gouvernement libanais lors
du retrait israélien. « La Finul, c’est l’ONU dans ce qu’elle a de pire, le
contre-modèle de ce qu’il faut faire », dit Mark Regev, le porte-parole du
ministère des affaires étrangères. Selon les Israéliens, la Finul est un
mélange d’incompétence, de bureaucratie, de mandat mal défini et de règles
d’intervention beaucoup trop restrictives.

Ils entendent qu’une nouvelle force soit beaucoup plus réactive, « prête à
subir des pertes et à en infliger » pour remplir sa mission, dit Mark Heller
du Jaffee Center for Strategic Studies. Ils veulent qu’elle soit composée de
pays qui pèsent sur la scène internationale et non de contingents venus de
pays en développement sans aucune expérience de la réalité proche orientale.
Il devra s’agir de pays qui disposent de « vrais moyens et d’une vraie
expérience militaire », pour reprendre une expression prêtée au premier
ministre, Ehoud Olmert.

De sources officieuses, les noms de l’Allemagne, plus souvent encore de la
France, de l’Italie mais aussi de la Russie, sont fréquemment cités.
Empêtrés en Irak, les Etats-Unis ne sont jamais mentionnés. En revanche, la
Turquie est parfois évoquée, pour que le Hezbollah ne puisse peindre ladite
force aux couleurs d’une nouvelle croisade chrétienne.

CONCEPTION PRÉCISE DU MANDAT

Les Israéliens ont une conception assez précise de ce que doit être son
mandat. Elle devra être à même de faire respecter les conditions d’un
cessez-le-feu que le gouvernement Olmert a déjà énumérées à plusieurs
reprises : démantèlement complet de l’appareil militaire du Hezbollah le
long de la frontière ; interruption totale des livraisons de missiles au
parti de Dieu ; retrait de ce dernier au nord de la rivière Litani (à une
vingtaine de kilomètres de la frontière) et soutien à un déploiement de
l’armée libanaise au Sud. Ce sont les termes de la résolution 1 559 du
Conseil de sécurité de l’ONU.

Depuis le début de leur campagne militaire au Liban, le 13 juillet, les
Israéliens ont essuyé un peu plus d’une centaine de tirs de missiles par
jour (de 1 300 à 1 500 au total) qui ont fait, à ce jour, dix-sept morts,
des centaines de blessés et figé toute activité dans le nord du pays. Ils
entendent que les routes d’approvisionnement du Hezbollah en missiles -
ports et aéroports libanais comme la frontière avec la Syrie - soient sous
contrôle. Ils veulent que la nouvelle force empêche le Hezbollah de se
redéployer le long de la frontière israélienne et aide l’armée libanaise à
s’y installer.

Certains suggèrent que les troupes israéliennes qui ont entrepris de
contrôler certaines positions du Hezbollah au Liban y restent un temps à une
fin autant politique que militaire : permettre au gouvernement libanais de
Fouad Siniora de dire que l’armée libanaise ne prend pas la place du
Hezbollah au sud mais celle des forces israéliennes.

Alain Frachon
Article paru dans l’édition du 26.07.06