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Le point sur tous les fronts, par Al Faraby que nous remerçions

De Bint Jbaïl à Gaza : Résistance à l’occupation !

jeudi, 27 juillet 2006

jeudi 27 juillet 2006

L’armée israélienne, aux munitions inépuisables,poursuit inexorablement son oeuvre de mort aussi bien au Liban que dans la Zone de Gaza et sillonne, survole et tente (en vain) de semer la panique dans le reste de la Palestine occupée.
La frénésie guerrière qui s’est emparée de la majorité d’un peuple et de son armée en dit long sur la politique de lavage de cerveaux et la propagande menée par les gouvernements israéliens au pouvoir depuis des décennies dans le cadre d’une stratégie mûrement élaborée mais qui bute maintenant sur des obstacles imprévus, sur le terrain et dans le monde entier. Seuls, les USA (ou plutôt leurs dirigeants) n’ont pas encore réalisé, l’inculture géo-politique n’y est pas pour rien !

Entrée dans sa troisième semaine, l’agression israélienne contre le Liban ne semble pas atténuer la résistance. Au moins neuf soldats des forces d’occupation ont été
tués lors de combats mercredi 26 juillet dans le Sud-Liban autour de Bint Jbaïl.

Au lendemain de la mort de quatre observateurs de la FINUL, la force intérimaire des Nations unies au Liban, tués dans un bombardement israélien sur leur poste, la conférence internationale sur le Proche-Orient à Rome a posé mercredi sur le papier le principe d’une force internationale sous mandat de l’ONU dans le sud du Liban.

Mais les délégués n’ont pas appelé dans leur déclaration à un cessez-le-feu immédiat, auquel Washington s’oppose toujours farouchement. Malgré la pression de ses alliés, Condoleezza Rice n’a pas voulu changer de position, refusant un « retour au statu quo » d’avant et plaidant pour un cessez-le-feu durable.

Appelé à Rome à « la plus grande retenue », Israel, qui n’était pas représenté à la conférence, affiche pourtant sa détermination à poursuivre l’agression lancée le 12
juillet, après que deux de ses soldats aient été faits prisonniers. Elle devrait encore durer « plusieurs semaines », selon le général Udi Adam, commandant du secteur
Nord des forces d’occupation.

Ehoud Olmert a précisé mercredi 26 juillet que la « zone de sécurité » qu’Israël entend établir dans le sud du Liban, dans l’attente du déploiement d’une force internationale, ferait deux kilomètres de large.

« Nous n’avons pas l’intention de revenir à la zone de sécurité », des 18 ans d’occupation israélienne dans le sud du Liban, mais « nous voulons créer une zone où il n’y aura pas de Hezbollah », a-t-il expliqué, lors d’une réunion à huis clos de la commission de la Défense et des Affaires étrangères de l’autorité d’occupation,selon des participants. Cette zone avait été évoquée pour la première fois la veille par Amir Peretz.

Pour l’heure, les incursions terrestres de l’armée d’occupation dans le sud du Liban rencontrent une vive résistance. Pour la quatrième journée consécutive, de violents combats se sont déroulés autour de Bint Jbaïl, à quatre kilomètres de la frontière israélienne, dont l’armée d’occupation cherche à s’emparer.

Elle a reconnu la perte de neuf soldats tandis qu’une vingtaine d’autres étaient blessés dans ces affrontements. Dans la journée, le Hezbollah avait affirmé que 17
soldats israéliens avaient été tués.

Selon un responsable militaire des forces d’occupation, au moins 30 résistants ont été tués dans les combats de mercredi 26 juillet. Le Hezbollah n’a pas annoncé de
pertes, et reconnu seulement 19 morts dans les quatre jours de combats autour de la ville.

Il a aussi tiré 119 roquettes sur le nord d’Israël, l’un des barrages les plus intenses depuis le début de l’offensive, faisant au moins 31 blessés et des dégâts.
L’aviation des forces d’occupation n’a pas cessé de son côté ses bombardements, menant 15 frappes dans le sud du Liban. Dans la soirée, la dernière a détruit un
immeuble du port de Tyr, selon des témoins et des responsables de la sécurité libanaise. Une personne a été tuée dans un raid qui a détruit le quartier général du
parti Amal à Zefta dans le sud-est du pays, selon des responsables libanais.

Les autorités libanaises ont par ailleurs confirmé la mort de quatre observateurs de la FINUL, tués mardi 25 juillet au soir dans le bombardement de leur poste de Khiam.
Les secours n’avaient pas encore récupéré le dernier corps dans les décombres, selon la FINUL.

Alors que le secrétaire général des Nations- unies, « choqué », a réclamé une enquête, Ehoud Olmert a exprimé ses « profonds regrets » et évoqué ne « erreur ». « C’est
inconcevable que l’ONU définisse une erreur comme une action apparemment délibérée », s’est-il défendu.

Depuis le début de l’agression, au moins 423 personnes ont été tuées au Liban, dont 376 civils signalés par le ministère libanais de la Santé et les responsables de la
sécurité, 20 soldats libanais, et 27 résistants. Près de 750.000 Libanais ont dû fuir les combats. Côté israélien, les décès à Bint Jbail portent à 50 le nombre de
morts, dont 32 soldats, selon l’armée d’occupation.

Vingt-trois Palestiniens tués dans la Bande de Gaza

L’armée d’occupation a intensifié mercredi 26 juillet son agression dans le nord de la Bande de Gaza, où les frappes aériennes et les tirs d’artillerie ont tué 23 Palestiniens, dont 16 résistants et une mère de famille et ses deux petites filles, selon des responsables de la sécurité palestinienne et les services de secours.

C’est la journée la plus meurtrière depuis le retrait israélien de la Bande de Gaza en septembre dernier.
« C’est une situation horrible, et nous demandons à la communauté internationale de prendre conscience immédiatement de l’escalade israélienne à Gaza. J’ai peur que les bilans s’alourdissent si nous continuons à être les oubliés de la région », a commenté le député palestinien Saeb Erekat.

Les combats ont débuté à l’aube avec l’entrée dans le nord du territoire palestinien d’une cinquantaine de blindés et bulldozers. Ils ont rasé des vergers et serres utilisés par les résistants pour se mettre à couvert et tirer des roquettes en direction d’Israël.

Les victimes ont été tuées par des tirs de blindés, bombardements de l’aviation, et affrontements avec les troupes d’occupation dans l’est de la ville de Gaza. Un
résistant a été tué par un obus dans le nord du territoire.
Au total, au moins 16 résistants ont été tués, selon leurs groupes respectifs dont le Hamas, le Djihad et les Comités de résistance populaire. Une fillette de trois ans et deux hommes, dont on ignorait s’il s’agissait de résistants, ont également été tués dans les affrontements, selon des sources hospitalières.

Une fillette de cinq ans et sa petite soeur de huit mois ont été tuées dans le nord de la bande de Gaza par un obus qui a atteint leur maison, selon des responsables
médicaux. Leur mère, grièvement blessée, est ensuite décédée.

Un homme a par ailleurs été abattu dans une zone interdite près de la frontière israélienne, selon des sources médicales qui précisaient qu’il pourrait s’agir d’un
handicapé mental. Au moins 76 personnes ont d’autre part été blessées, dont 16 se trouvaient dans un état critique. Un journaliste de la télévision palestinienne a été très grièvement atteint par des éclats d’obus dans le dos.
L’aviation a bombardé plusieurs habitations. Des blindés et bulldozers ont également franchi la frontière israélienne et la bande de Gaza près de la ville de
Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien. Selon des témoins, un hélicoptère a largué peu auparavant des tracts demandant à la population de ne pas sortir et indiquant que l’armée d’occupation menait une opération contre des résistants tirant des roquettes sur Israël.

Tard mercredi 26 juillet au soir, des missiles tirés par l’aviation des forces d’occupation ont touché la maison d’un responsable militaire du Hamas Jihad Kahlout
dans le camp de réfugiés de Jabaliya, faisant quatre blessés. La maison était vide.

D’après la compagnie palestinienne des téléphones, plus d’un millier d’habitants de Khan Younès ont par ailleurs reçu des messages enregistrés israéliens, pour leur
avertir de pas cacher d’armes ou de résistants. Ces habitants ont apparemment été choisis au hasard.

L’autorité d’occupationl a lancé son agression contre Gaza le 28 juin, trois jours après l’attaque par des résistants d’un poste de l’armée d’occupation, au cours de
laquelle deux de ses soldats ont été tués, et un troisième, le caporal Gilad Shalit, 19 ans, fait prisonnier. L’opération a été revendiquée par trois mouvements
résistants.

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