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Terrorisme israélien

Arrestations en série dans le camp de Aïda

Lundi, 17 février 2014 - 13h45

lundi 17 février 2014

La coupable obéissance aveugle des soldats de l’armée israélienne n’a d’égale que la lâcheté et la perversité de ceux qui ordonnent de telles opérations, c’est tout dire ! Un jour, la justice, d’une façon ou d’une autre, demandera des comptes aux uns et aux autres.

Le Comité de rédaction

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Cette dernière semaine a été particulièrement éprouvante pour les habitants du camp d’Aida, près de Bethlehem.

En effet l’armée israélienne s’est montrée TRES PRESENTE et a effectué des arrestations en masse. Comme souvent, ce sont les jeunes qui ont été touchés.

Du 1er au 15 janvier, l’armée a pénétré 6 fois dans le camp, de préférence de nuit. Ils ont arrête 10 garçons agés de 14 a 21 ans. En voici la liste :

Ibrahim Adel – 16 ans
- Naseem Mitoualli - 18 ans
- Mohammed Abdehaziz - 18 ans
- Mahmoud Sreena - 17 ans
- Ahhmed Sreena - 17ans (le frère jumeau de Mahmoud)
- Hussein Abedrabbou - 17 ans
- Salah Darwish - 17 ans
- Arafa Abu Srour - 14 ans
- Mahmoud Riyad - 16 ans
- Mohammed Riyad - 21 ans

Comme d’habitude aucune explication ne fut donnée pour ces arrestations. Même les parents ne sont d’habitude pas informés des raisons de l’arrestation.

Le 15 janvier à 20 heures, plus de 12 jeeps israéliennes ont encerclé le camp d’Aida. L’objectif était la maison de Ryiad Rasheed Abu-Srour. Ils obligèrent tous les membres de la famille à sortir de la maison, soit en tout 7 personnes dont un jeune enfant de 7 ans. Ils restèrent à l’extérieur de 20 heures à 23H45, sous le ciel étoilé. Il faisait très froid. La maman était très effrayée ainsi que les enfants. Mais elle refoulait sa peur et ses larmes, essayant d’encourager les enfants. Mais les enfants encourageaient leur maman. Ils étaient tous très calmes et essayaient de comprendre ce qui se passait. Que cherchaient ces dizaines de soldats ?

Il y avait des explosions à l’intérieur de la maison et la maman se demandait où et pourquoi.

La moitie du camp d’Aida était en état de siége. Certains habitants, qui ne savaient pas exactement ce qui se passait, se mirent à jeter des pierres pour aider la famille.

Mais c’est le contraire qui se passait, la famille servant de bouclier humain.

Vers minuit, Les forces d’occupation israéliennes arrêtèrent la maman Nawal (45 ans) et sa fille Ashjan (20 ans), étudiante à l’université d’Abu Dis. Deux fils avaient déjà été arrêtés dans le courant de la nuit précédente.

La maman fut relâchée dans la matinée mais Ashjan est toujours détenue.

Depuis le 10 janvier, cette famille a été contrainte par l’armée de quitter son logement 3 fois, le plus souvent en pleine nuit, et de rester dehors dans le froid.
- la nuit du 11 janvier, lors de l’arrestation de Mahmoud ;
- la nuit du 15 janvier à deux heures du matin, lors de l’arrestation de Mohammed
- la soirée du 15 janvier lors de l’arrestation de Nawal et Ashjan.

Nawal a été invitée à se rendre le matin du 16 janvier à Ezion pour répondre aux questions de la sécurité israélienne.

L’intérieur de la maison a été totalement détruit . Nawal et sa famille vivent pour l’instant chez ses parents.

Depuis le début du mois de décembre, 33 personnes ont été arrêtées dans le camp d’Aida.

Dieu seul sait ce que l’armée d’occupation réserve aux habitants du camp dans les prochains jours.

Par Myriam
Centre Al Rowwad

« Le camp d’Aida est toujours une terre ouverte à tout soldat israélien qui peut y faire son sale boulot sans problème. Aucune autorité ne peut s opposer à l’occupation. Aucune chirurgie esthétique ne peut masquer sa violence et sa laideur. Sans honte et sans peur. Ils s’assoient sur la loi et les media sont leur cheval de Troie... une belle publicité qui cache la mort, la haine et la laideur.
La lâcheté
Pouvons-nous encore avoir le pouvoir de dire : nous continuons à être des êtres humains qui luttent en eux-mêmes pour garder leur humanité. Nous sommes ce que nous sommes, nous refusons de nous conformer à leur propagande... nous sommes un peuple sous occupation, en dépit des visites et des promesses officielles... mais nous sommes aussi un peuple qui se bat par la beauté et la non-violence malgré tout ce cirque, et un jour la lumière viendra, peu importe le temps qu il faudra. »

Abed Abou Srour
Directeur du Centre Al Rowwad