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Innommable comportement du gouvernement égyptien (ndlr)

Karem, 4 ans, bloqué à Rafah, en attente d’une greffe de foie urgente

Samedi, 25 janvier 2014 - 9h14 AM

samedi 25 janvier 2014

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Karem devant l’ambulance bloquée à Rafah, avant-hier 23 janvier 2014

Par RB

23.01.2014 - Tôt ce jeudi matin, un petit garçon de 4 ans, Karem Kolab, atteint d’une grave maladie hépatique qui nécessite une greffe (son papa est le donneur), attendait dans une ambulance avec sa famille au poste frontière de Rafah pour se rendre dans un hôpital égyptien où la greffe devait avoir lieu. Une militante française, de retour de Gaza fin 2013 après un séjour de deux mois, a lancé avec succès une chaîne de solidarité via le réseau Facebook pour aider la famille à financer le voyage, ainsi que les soins sur place (1).

Karem, 4 ans, bloqué à Rafah, en attente d’une greffe de foie urgente

Karem devant l’ambulance bloquée à Rafah, hier 23 janvier 2014
Beaucoup de monde attendait avec impatience de voir l’enfant partir en Égypte afin d’y être soigné.

Ce matin, un dernier coup de fil avec le papa de Karem, qui attendait au poste frontière de Rafah, heureux de voir ce moment arriver. Le contact téléphonique suivant devait se faire depuis l’Égypte...

La pire des situations qu’on redoute, lorsqu’on est au terminal frontalier de Rafah, c’est d’attendre pendant des heures et de s’y voir refouler sans aucune explication, alors que l’ouverture avait été annoncée.

Et c’est le pire scénario qui s’est produit jeudi matin. Après de longues heures d’attente, le petit Karem, très affaibli physiquement et dont l’état nécessite cette greffe d’urgence, a dû, avec sa famille et tous les Palestiniens de Gaza qui attendaient l’ouverture du terminal, faire demi-tour et rentrer à Gaza, sans explication, juste un simple « Rentrez chez vous ! »

Rafah est le seul point d’accès au monde extérieur pour les Pales­ti­niens de Gaza. La fer­meture signifie l’enfermement total de plus d’1 million et demi de Pales­ti­niens : étu­diants ou malades en attente de soins.

L’attitude du gouvernement égyptien vis-à-vis de la population de Gaza est révoltante, inhumaine, scandaleuse. Elle renforce le blocus criminel mis en place par l’Etat israélien d’occupation.

Elle ne respecte même pas les droits les plus fondamentaux établis par la déclaration Universelle des Droits de l’Homme, en l’occurrence en son article 13 :
« Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ».

En septembre 2013, une femme donnait naissance, à la cafétéria de la frontière de Rafah, à un enfant qui n’a pas survécu, après avoir attendu bien trop longtemps l’ouverture du poste, coté égyptien.

Aujourd’hui, un petit garçon de 5 ans risque de mourir faute de pouvoir traverser cette frontière de la honte.

Source : ISM France