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Gesticulations et faux-nez (ndlr)

Peres jugerait « superflue » l’insistance de Netanyahu sur la reconnaissance d’Israël comme « Etat juif »

Vendredi, 24 janvier 2014 - 9h36 AM

vendredi 24 janvier 2014

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AFP

Le président israélien Shimon Peres a récemment estimé en privé que l’insistance du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur la reconnaissance d’Israël comme « Etat juif » était « superflue » et risquait de « faire échouer les négociations avec les Palestiniens », rapporte mercredi un quotidien israélien.

Selon le quotidien pro-gouvernemental Israel Hayom, « lors de discussions privées avec des responsables gouvernementaux israéliens ces dernières semaines, le président Peres a jugé que l’insistance du Premier ministre israélien Netanyahu sur la reconnaissance d’Israël comme Etat juif était ’superflue’ et qu’elle était susceptible de faire échouer les négociations en cours avec les Palestiniens ».

M. Netanyahu martèle qu’une telle reconnaissance est un élément sine qua non de tout accord de paix avec les Palestiniens, avec lesquels les négociations ont repris fin juillet sous l’égide des Etats-Unis, après trois ans d’interruption. « Une paix véritable est fondée sur la reconnaissance par les Palestiniens d’Israël comme l’Etat-nation du peuple juif, parce que c’est et a toujours été la racine du conflit », a-t-il répété lundi dans un discours à la Knesset (Parlement).

Les déclarations attribuées à M. Peres, chef d’Etat aux fonctions honorifiques mais disposant d’une certaine autorité morale, et signataire des accords de paix d’Oslo en 1993, ont provoqué la colère d’un proche du Premier ministre, Gilad Erdan, un dirigeant du parti Likoud (droite nationaliste).
« Appeler à la reconnaissance d’Israël comme Etat juif vise à nous assurer que nous sommes bien parvenus à la fin du conflit et que les Palestiniens n’auront pas d’autres demandes après la signature d’un accord », a déclaré M. Erdan, le ministre de la Défense passive, à la radio militaire.
« Cela m’attriste que le président Shimon Peres fasse sans arrêt des déclarations politiques qui rendent les négociations plus difficiles. Nous avons un Premier ministre qui a été élu par le peuple et je ne comprends pas pourquoi le président se mêle sans cesse de sujets politiques », a-t-il critiqué.

Les Palestiniens rejettent la revendication d’une reconnaissance d’Israël comme « Etat juif », estimant qu’elle reviendrait à renoncer sans contrepartie au « droit au retour » des réfugiés, ainsi qu’à leur propre Histoire.
« Nous n’accepterons aucune atteinte aux droits des réfugiés garantis par la légalité et les résolutions internationales, ni aux droits des citoyens palestiniens d’Israël », a déclaré le 17 janvier le président palestinien Mahmoud Abbas, dénonçant « les tentatives de rayer notre récit historique et d’effacer notre mémoire collective ».

Lors de sa dernière visite, au début du mois, le secrétaire d’Etat américain John Kerry n’a pas réussi à rallier les deux parties à son projet d’"accord-cadre" qui tracerait les grandes lignes d’un règlement définitif sur les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.