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Miné, le dernier rempart ! cette fois-ci, c’est du sérieux ! (ndlr)

Berlin veut limiter ses subventions à Israël

Jeudi, 23 janvier 2014 - 15h44

jeudi 23 janvier 2014

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Les subventions pour la science et le hi-tech ne seront plus versées aux entités israéliennes en Cisjordanie

Wikimedia CommonsLe gouvernement allemand va conditionné la poursuite des subventions aux entreprises de high-tech israéliennes ainsi que le renouvellement d’un accord de coopération scientifique à l’inclusion d’une clause territoriale déclarant que les entités israéliennes situées dans les implantations de Cisjordanie ou à Jérusalem-Est ne seront pas admissibles au financement.

Israël craint que la demande allemande entraîne d’autres Etats membres de l’Union européenne à faire de même, rapporte jeudi le quotidien israélien Haaretz.

Cette annonce intervient alors que la pression extérieure sur Israël s’accentue. La semaine dernière, l’ONU inaugurait le lancement de son année de solidarité avec le peuple palestinien. L’initiative a été lancée dans le but de contribuer à sensibiliser la communauté internationale sur la « question de Palestine » et aux principaux obstacles à la réalisation d’une solution juste, affirme l’ONU.

L’initiative a rendu furieux l’ambassadeur israélien à l’ONU Ron Prosor, qui a réagit en qualifiant l’agence internationale de "machine de propagande".

Craintes de précédent

La décision allemande représente une escalade significative dans les mesures européennes contre les implantations. Bien que l’accord de coopération scientifique Horizon 2020 signé avec l’Union européenne (UE) il y a quelques semaines interdise le financement de l’UE pour la recherche universitaire menée dans les implantations, Berlin a étendu l’interdiction de financement à des entreprises privées situées au-delà de la Ligne verte. En outre, le boycott contre les implantations s’est maintenant étendu des institutions européennes à Bruxelles aux Etat membres de l’UE.

Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères a déclaré que compte tenu de la « relation spéciale » entre Israël et l’Allemagne et le fait que l’Allemagne est considéré comme le meilleur ami d’Israël en Europe, tout consentement israélien aux demandes de l’Allemagne est de nature à créer un précédent pour toute l’Europe. "L’Allemagne va donner l’exemple au reste du monde", a-t-il dit.

"Nous voulons aussi éviter une situation dans laquelle toutes les décisions prises par la Commission européenne à Bruxelles est automatiquement adopté par les 28 Etats membres," a-t-il ajouté, se référant à l’insistance de la commission sur une clause territoriale comprise dans Horizon 2020. Depuis que l’accord Horizon a été signé il y a deux mois, l’Allemagne est le premier pays à exiger une clause similaire dans ses accords bilatéraux avec Israël.

Deux accords sont en ce moment en cours de négociations entre le ministère fédéral allemand de l’Education et de la Recherche et des institutions académiques et des entreprises high-tech israéliennes.

Le premier accord, qui encourage la coopération entre les scientifiques allemands et israéliens a été signé dans les années 1970 et a été renouvelé périodiquement depuis. Selon cet accord, l’Allemagne verse 12 millions de shekels (3,4 millions de dollars) en subventions pour des projets conjoints menés par des chercheurs dans les universités allemandes et israéliennes.

Coopération scientifique et campus d’Ariel

Cependant, quelque chose d’important a changé depuis que l’accord a été renouvelé : Israël a inauguré le passage du statut de "collège" d’un établissement situé dans l’implantation d’Ariel en Cisjordanie à celui d’"université".

Des hauts fonctionnaires allemands ont informé leurs collègues israéliens il y a plusieurs mois que les universités allemandes avaient fait pression sur le ministère fédéral pour qu’il mette fin à la coopération avec les institutions de recherche israéliennes en Cisjordanie.

En raison de cette pression, le ministère a décidé que lorsque l’accord allait être de nouveau soumis à renouvellement, il exigerait une nouvelle clause interdisant les subventions aux institutions universitaires dans les implantations.

Berlin veut également ajouter la clause à un autre accord bilatéral existant- le pacte de 1986 qui a créé la Fondation germano-israélienne pour la recherche scientifique et le développement. Cette clause prévoit que « les projets soutenus par la Fondation en Israël doivent être effectués uniquement dans les zones géographiques relevant de la juridiction de l’Etat d’Israël avant le 5 juin 1967."

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Les Allemands veulent inclure cette clause dans un autre accord bilatéral, qui prévoit des fonds allemands pour la recherche et le développement industriel et appliqué - en d’autres termes, le financement des entreprises high-tech privées et les start-ups israéliennes.

La semaine dernière, des représentants du ministère allemand ont rencontré des représentants du ministère de l’Economie pour discuter de la question.Jusqu’à présent, Israël a refusé d’ajouter la clause. Comme alternative, les Allemands ont proposé d’utiliser la formulation du texte inclus dans Horizon 2020. Dans le texte de l’accord, une réserve a été ajoutée, selon laquelle l’accord ne préjuge pas de la future frontière d’Israël dans un accord sur le statut final et que celles-ci sont soumises aux négociations israélo-palestiniennes. Israël a jusqu’à présent rejeté cette suggestion, craignant que cela ne crée un précédent pour les accords bilatéraux avec d’autres pays.

Source : ......i 24 news