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Appliquer le droit au lieu de le bafouer sans vergogne

Les Pales­ti­niens demandent à 50 pays d’exiger des sanc­tions com­mer­ciales contre les colonies

Dimanche, 27 octobre 2013 - 11h14 AM

dimanche 27 octobre 2013

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Haaretz, Barak Ravid, samedi 26 octobre 2013

Le Pré­sident du Conseil de l’UE Herman Van Rompuy (à droite) et le Pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas (à gauche) ont fait une décla­ration le 23 octobre 2013 après leur séance de travail au siège de l’UE à Bruxelles .

Dans une nou­velle cam­pagne, ayant pour but d’encourager un soutien inter­na­tional à un boycott des colonies, l’Autorité Pales­ti­nienne a envoyé des lettres le mois dernier à 50 pays, les exhortant à donner un tour de vis aux sociétés ayant des rations d’affaires avec les colonies juives en Cis­jor­danie et à Jérusalem-​​Est.

Une per­son­nalité pales­ti­nienne de haut rang a déclaré au journal Financial Times que le Ministre pales­tinien des Affaires étran­gères avait demandé que les gou­ver­ne­ments aux­quels les lettres ont été envoyées adressent des direc­tives rigou­reuses aux sociétés qui ont leur siège social à l’intérieur de leur pays et qui ont des rela­tions d’affaires avec les colonies. Les pays, a-​​t-​​il été précisé, doivent donner des ins­truc­tions pour que soit elles gèlent leurs affaires concernant les colonies, soit elles retirent entiè­rement leurs inves­tis­se­ments. Les rela­tions d’affaires avec les colonies sont illé­gales et consti­tuent une vio­lation du droit inter­na­tional, disait la lettre.

Les exemples de sociétés visées dans la nou­velle cam­pagne pales­ti­nienne sont le conglo­mérat français de l’environnement Veolia Environnement , qui mène des projets à Jérusalem-​​Est et la société géante de sécurité G4S, basée en Grande-​​Bretagne, qui fournit des équi­pe­ments pour les bar­rages routier israé­liens en Cisjordanie..

Le Dr. Muhammad Shtayyeh, , le ministre res­pon­sable du Conseil Eco­no­mique Pales­tinien pour le Déve­lop­pement et la Recons­truction , membre du Comité Central du Fatah et négo­ciateur pales­tinien de haut rang dans les négo­cia­tions en cours avec Israël, a déclaré au Financial Times que la cam­pagne avait aussi pour but d’arriver à la sus­pension ou à un terme final des rela­tions d’affaires avec les sociétés et ins­ti­tu­tions finan­cières israé­liennes, telles que la Banque Hapoalim et la Banque Leumi, qui toutes les deux inter­viennent en Cis­jor­danie et ont des filiales à l’étranger.

Il était du rôle de chaque pays, a insisté Shtayyeh, de pré­ciser aux sociétés, ayant leur siège social dans celui-​​ci, sur le fait que les inves­tis­se­ments dans les colonies de Cis­jor­danie étaient illégaux.

Les lettres ont été envoyées à des pays d’Amérique Latine et d’Europe, tout comme à l’Afrique du Sud, à l’Australie et à la Corée du Sud. Shtayyeh a précisé que des lettres avaient aussi été expé­diées à des inves­tis­seurs arabes qui ont des rela­tions d’affaires avec les colonies de Cisjordanie.

Le res­pon­sable pales­tinien a déclaré que l’AP a aussi demandé aux 50 pays de recom­mander ins­tamment aux colons qui en pos­sèdent la natio­nalité qu’ils enfreignent le droit, en conti­nuant à habiter dans une colonie de Cisjordanie .

Ces der­niers mois, un certain nombre d’ Etats membres de l’Union Euro­péenne, parmi les­quels le Royaume-​​Uni et les Pays-​​Bas ont com­mencé à mettre en garde les sociétés y ayant leur siège social contre le fait d’investir dans les colonies. Il y a quelques semaines la société néer­lan­daise géante en matière d’infrastructure Royal Has­koning DHV a annoncé qu’elle avait décidé de se retirer d’un projet d’installation de trai­tement des eaux usées à Jérusalem-​​Est, parce qu’elle aurait été construite au-​​delà de la Ligne Verte (fron­tière d’Israël d’avant 1947). L’installation pro­jetée aurait constitué ; un par­te­nariat entre la société et la muni­ci­palité de Jérusalem..

La nou­velle cam­pagne pales­ti­nienne contre les colonies inter­vient dans le sillage de l’annonce par l’UE, il y a plu­sieurs mois, relative à l’imposition de sanc­tions contre les colonies juives en Cis­jor­danie. En juillet dernier, la Com­mission Euro­péenne, le bras exé­cutif de l’UE, a publié une directive qui doit empêcher le financement , les inves­tis­se­ments ou l’attribution de sub­ven­tions ou d’aides à des entités ayant des acti­vités dans les colonies.

L’UE est aussi en train d’encourager une pro­cédure d’étiquetage de tous les pro­duits venant des colonies de Cis­jor­danie qui sont vendus dans les com­merces de détail en Europe .

Tandis qu’Israël essaie de contre­carrer ces mesures et d’amener un adou­cis­sement des sanc­tions contre les colonies, les Pales­ti­niens vont de l’avant avec leur nou­velle cam­pagne. Le Pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas a récemment ren­contré à Bruxelles le chef de la poli­tique étrangère de l’UE Catherine Ashton pour dis­cuter de cette question. Au cours de sa visite d’Etat en Europe, Abbas a pro­clamé à chaque confé­rence de presse qu’il a tenue qu’il demandait aux sociétés privées euro­péennes de boy­cotter les colonies de Cis­jor­danie.

(traduit de l’anglais par Y. Jardin)