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Mer rouge au centre d’un cratère aux flancs incandescents : Egypte, Soudan, Ethiopie, Yemen, Arabie saoudite (ndlr)

Le Soudan au bord de l’effondrement, selon un réformateur du parti au pouvoir

Mardi, 22 octobre 2013 - 12h29

mardi 22 octobre 2013

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KHARTOUM, 21 oct 2013 (AFP) - : Le Soudan est au bord de l’effondrement, a estime lundi une personnalite reformatrice du parti au pouvoir, apres que sa participation au parti a ete suspendue pour...

avoir critiqué la répression meurtrière d’un mouvement de contestation contre une hausse des prix.
En dépit de sa suspension, Ghazi Salaheddine Atabani a assuré à l’AFP que les réformateurs du Parti du Congrès national (NCP) ne seraient pas découragés par les mesures disciplinaires.

Ce responsable est le principal signataire d’une lettre rédigée par 31 réformateurs en vue du NCP à l’attention du président Omar el-Béchir.

Dans leur lettre, ils accusent le gouvernement d’avoir trahi les fondements islamiques du régime, en réprimant les manifestations de fin septembre contre la hausse des prix du carburant.

Les réformateurs ont présenté une série de recommandations, proposant notamment l’ouverture d’une enquête indépendante sur la mort de civils tués par balles au cours des manifestation. Mais à la suite de leur lettre ce sont eux qui font l’objet d’une enquête de la part d’un comité du parti.

Interrogé par l’AFP à propos d’une suspension de sa participation au parti, M. Atabani a dit avoir « reçu une lettre ce matin du comité à cet effet ».

Mais il considère les décisions de ce comité « nulles et non avenues », du fait qu’il n’a pas été formellement établi par le NCP.

« Il est plus significatif par contre de constater l’énorme importance que prête la direction du NCP à cette question interne mineure alors que le pays est au bord de l’effondrement », a-t-il souligné.

Des manifestations spontanées, avec des slogans comme « Liberté » ou « A bas le régime », ont éclaté le 23 septembre après la décision du gouvernement de lever les subventions sur les carburants, un mouvement de contestation sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir d’Omar el-Béchir.

La répression a fait plus 200 morts dans les rangs des manifestants, selon Amnesty International, de 60 à 70 selon les autorités qui ont dit être intervenues suite à des violences ou des attaques de stations services et de commissariats.

str-it/feb/nas