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La fissure (ndlr)

Israël : Peres et Netanyahu divergent sur les négociations avec les Palestiniens

Jeudi,17 octobre 2013 - 6h49 AM

jeudi 17 octobre 2013

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Le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont étalé mercredi leur désaccord sur les négociations avec les Palestiniens lors d’une cérémonie à la mémoire du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin.

« Ceux qui se font des illusions sur le fait que le statu quo entre les Palestiniens et nous peut continuer seront victimes de leurs illusions », a prévenu le président Peres pendant la cérémonie annuelle organisée au cimetière du mont Herzl à Jérusalem, où repose M. Rabin, tué en 1995.

« Les dirigeants politiques sont jugés par les objectifs qu’ils fixent à leur peuple et par la manière dont ils atteignent ces objectifs, même lorsque la réalité est difficile », a ajouté M. Peres en présence de M. Netanyahu, qui a récemment durci le ton envers les dirigeants palestiniens.

« Rabin a été été assassiné mais la nécessité de prendre des décisions historiques persiste (...) La paix n’est pas un luxe », a insisté M. Peres, un des principaux artisans des accords d’Oslo conclus avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1993 alors qu’il était ministre des Affaires étrangères du gouvernement dirigé par Yitzhak Rabin.

M. Netanyahu, qui s’était opposé aux accords d’Oslo, a répliqué au président Peres : « Vous avez à juste titre affirmé que l’on fait la paix avec ses ennemis, mais l’on fait la paix avec des ennemis qui veulent la paix ».

« Des ennemis qui ne veulent pas la paix et veulent nous effacer de la carte ne sont pas des candidats à la paix », a affirmé M. Netanyahu, qui accuse régulièrement les dirigeants palestiniens de ne pas vraiment tenir à faire la paix.

« Nous devons faire en sorte de ne pas céder à ces ennemis un pouce des terres qui se situent au coeur d’Israël », a-t-il insisté.

« Nous ne voulons pas de satellites iraniens en Judée-Samarie (Cisjordanie) comme c’est déjà arrivé à nos frontières », a ajouté le Premier ministre lors d’un autre discours au Parlement réuni pour commémorer la mémoire d’Yitzhak Rabin.

« Cela nécessite que la future frontière de sécurité passe par la vallée du Jourdain comme l’avait demandé Yitzhak Rabin lors de son dernier discours au Parlement quelques semaines avant son assassinat », a estimé M. Netanyahu, qui a exigé une présence militaire israélienne dans cette région dans le cadre de tout accord de paix, ce que les Palestiniens rejettent.

Cette exigence est d’autant plus justifiée, selon lui, « avec la montée en force de l’islam extrémiste et les émissaires de l’Iran qui ont pris le contrôle de territoires que nous avons évacués à Gaza et au Liban ».
Il faisait notamment allusion aux islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza.

Vingt ans après Oslo, les négociations de paix qui ont repris fin juillet sous l’égide des Etats-Unis paraissent mal engagées, selon les médias des deux bords.

Le Premier ministre a par ailleurs proclamé qu’Yigal Amir, l’extrémiste de droite qui a assassiné Yitzhak Rabin, ne bénéficierait « jamais d’une amnistie ».

Environ 30.000 personnes ont participé samedi soir à Tel-Aviv au rassemblement annuel sur la place Yitzhak Rabin, où il a été tué le 4 novembre 1995 de trois balles dans le dos à l’issue d’un rassemblement pacifiste. L’assassin voulait faire capoter les accords d’Oslo.

Avec les agences de presse