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Terrorisme israélien

« Prisons Israé­liennes : Vic­times de tor­tures et de trai­te­ments cruels, des détenues pales­ti­niennes témoignent »

Mercredi, 25 septembre 2013 - 7h05 AM

mercredi 25 septembre 2013

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Ma’an News agency.net (Palestine) :

Ramallah - Ma’an – L’avocate du ministère des Pri­son­niers Hiba M’salha a rap­porté quelques témoi­gnages de pri­son­nières pales­ti­niennes qu’elle a visité, vic­times de tor­tures, de trai­te­ments inhu­mains et d’humiliations de tous genres dès leur arres­tation et pendant leur détention en prison.

Elle a fait part aussi d’une lettre de 13 pri­son­nières détenues dans la prison israé­lienne de Hasharon appelant les orga­nismes de droits humains locaux et inter­na­tionaux à porter secours à la doyenne des pri­son­nières Lina Ahmed Jar­bouni, condamnée à 17 ans et détenue depuis 2002, qui souffre d’œdèmes aux jambes depuis des années et surtout d’une inflam­mation aigue de la vésicule biliaire pour laquelle elle a été opérée début juin mais sans résultat puisque l’inflammation et les dou­leurs per­sistent, ce qui la fait souffrir et l’empêche de dormir.

Lors de cette visite des pri­son­nières ont déclaré à l’avocate avoir subi des trai­te­ments inhu­mains pendant l’arrestation et l’interrogatoire, elles témoignent :

Dunia Waked 36 ans, de Tul­karem, a été arrêtée le 25/​05/​2013, a indiqué qu’elle avait été tor­turée au centre d’interrogatoire de Petah Tikva après son arres­tation, isolée dans une petite cellule sale et attachée sur une chaise au dossier courbé, les mains atta­chées au dos de la chaise.

Waked a raconté que son inter­ro­ga­toire a duré pendant de longues heures, ce qui l’a amené à déclarer une grève de la faim pendant 6 jours mais les enquê­teurs l’ont contrainte par la force à rompre sa grève et à manger, ce qui a l’a fait perdre connais­sance. Trans­férée à l’infirmerie, il a été constaté que son taux de sucre est élevé dans le sang.

Elle a été empêchée de voir un avocat pendant 21 jours.

Tahrir Mansour, 30 ans, de Kafr Qalil dans le dis­trict de Naplouse, a été arrêtée le 05/​12/​2013, a raconté quelle a été arrêtée dans sa maison à une heure du matin et emmenée au camp de Hawara où elle a été humiliée et insultée par des soldats et gardée par des chiens.

Elle a dit que 8 soldats se sont ras­semblés autour d’elle en chantant et en se moquant d’elle et en l’humiliant alors qu’elle était menottée. Ensuite elle a été trans­férée à la prison d’Ashkelon où elle a subi un inter­ro­ga­toire très dur pendant 18 jours, assise sur une chaise pieds et mains liés, elle n’a pas été auto­risée à dormir, les geô­liers se relayaient pour la brusquer et l’empêcher de dormir.

Elle a affirmé que l’un des soldats a tiré for­tement sur ces liens et l’a traînée par terre de manière vio­lente lui causant des bles­sures. Affaiblie par la fatigue, et les mauvais trai­te­ments, la pri­son­nière Tahrir Mansour est prise d’étouffements, elle finit par s’évanouir, ce qui a conduit à son transfert à la clinique.

Elle a précisé que les enquê­teurs ont utilisé contre elle toutes sortes de pres­sions et de cruautés pour l’affaiblir psy­cho­lo­gi­quement, ils ont même fait arrêter son frère arbi­trai­rement pour la forcer à se rendre cou­pable.

Elle a expliqué qu’elle a vu son frère menotté dans une des cel­lules ce qui l’a beaucoup affecté.

Elle a ajouté qu’il lui a été interdit de voir un avocat pendant toute la durée de l’enquête, qui a duré 16 jours.

Nawal Saadi, 54 ans, de Jénine , détenu depuis le 5÷11÷2012 , a indiqué que l’administration de la Prison de Hasharon l’a à plu­sieurs reprises fait trans­férée au camp de Salem à bord d’ « Albosta » pour une soi-​​disant audiences mais après des heures d’attente attachée et sans pouvoir bouger ils l’a ramènent au point de départ sans voir ni Cour de justice ni juges.

Elle a raconté qu’une fois ils l’ont sortie de prison à six heures du matin et quand elle est arrivée à la Cour de Salem elle a appris qu’il n’y avait pas d’audience. Ils l’ont emmenée ensuite à la prison de Jalama où elle est restée des heures à attendre puis changer de véhicule, repartir, attendre, et ainsi de suite jusqu’à la nuit sans eau ni nour­riture et sans aller au toilettes.

Elle a souffert de ses liens serrés sur les mains et les pieds et d’une chaleur à bord de ces véhi­cules appelée « Albosta » au cours de voyages de la souf­france pour des tri­bunaux fan­tômes et d’inspections à nu, humi­liantes avant chaque opé­ration de transport.

Traduction : Moncef Chahed, Groupe de Travail Prisonniers