Yémen : plus de 40 morts dans des affrontements en dix jours

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par Nicolas Laffont

Des manifestants à Sanaa (Photo : Kishor Madnani/YouTube)
Des manifestants à Sanaa (Photo : Archives/Kishor Madnani/YouTube)
Depuis une dizaine de jours, le Yémen connaît à nouveau des affrontements meurtriers entre islamistes sunnites et rebelles chiites.

Plus de 40 personnes sont ainsi mortes au cours de violents heurts.

L’agence officielle Saba annonce que deux bombes ont explosé ce lundi dans la capitale yéménite, Sanaa, au passage de deux autocars transportant des militaires de l’armée de l’air et de l’académie militaire. Il n’y aurait toutefois pas de victimes.

Le 31 août dernier, c’est le premier ministre, Mohamed Basindawa, qui avait été visé par un attentat dans le centre de Sanaa, où des hommes armés avaient ouvert le feu sur son convoi.

Depuis le départ du président Ali Abdallah Saleh en février 2012, des attentats contre des officiers à Sanaa et surtout dans le sud du pays, où le réseau Al-Qaida est particulièrement actif, ont lieu régulièrement.

Ces attaques sont vues comme un moyen d’entraver le dialogue national, ayant pour but de préparer l’élaboration d’une nouvelle Constitution et des élections qui doivent se dérouler en février 2014. « Il y a des tentatives de déstabiliser le Yémen et vouer le dialogue national à l’échec », a déclaré Mohamed Al-Moqbeli, un représentant des jeunes au sein du dialogue.

Les représentants de la tendance modérée du Mouvement sudiste s’étaient retirés du dialogue à la mi-août. Ils réclamaient des excuses officielles pour la guerre ayant opposé le Nord au Sud en 1994, et formulaient diverses demandes, dont la poursuite du dialogue à l’étranger, plusieurs dirigeants sudistes vivant en exil. Ils ont repris lundi leur participation au dialogue qui doit s’achever le 18 septembre, selon l’agence Saba.