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Voilà ou mène l’extrêmisme, il ne génère que l’extrêmisme, surtout sous couvert de « démocratie »

LE MYTHE S’ECROULE

par Al Faraby

mardi 21 décembre 2004

Le mythe s’écroule
( Mardi, 21 Décembre 2004 )

Les chefs des colons ont appelé à la désobéissance civile pour tenter de torpiller le plan de retrait de Gaza alors que le Likoud et les travaillistes ont conclu un accord pour un gouvernement de coalition afin précisément d’appliquer ce projet.

Le « Conseil des localités juives de Judée-Samarie (Cisjordanie) et Gaza », principale organisation des quelque 250.000 colons vivant dans les territoires occupés, devait se réunir lundi 20 décembre 2004 à Jérusalem pour formaliser l’appel à « la désobéissance civile » lancé la veille contre le retrait par la plupart de ses chefs, dont Pinhas Wallerstein.

« Je pense que je serai suivi par la majorité absolue des membres du YESHA (initiales hébraïques du Conseil des colons), car je représente le courant central (...) Mais, il y a des gens encore plus intransigeants que moi », a indiqué M. Wallerstein.

Dans une lettre aux colons, il les a invité à répondre « en masse » à son appel à « la désobéissance civile ».

« Il faut faire comprendre au gouvernement que nous sommes prêts à payer le prix de notre résistance non violente, même si cela signifie notre emprisonnement (...) Le gouvernement devra construire des milliers de prisons pour nous incarcérer », a-t-il expliqué aux journalistes.

« C’est notre réponse au crime immoral qui consiste à vouloir chasser des Juifs de leurs maisons et à les déraciner de leur terre par la force », a-t-il encore dit. Il a ainsi fait référence à la loi qui prévoit l’évacuation échelonnée et l’indemnisation des 8.000 colons des 21 implantations de la bande de Gaza et de quatre autres isolées dans le nord de la Cisjordanie à compter du 1er mars 2005.

Ces propos ont suscité une levée des boucliers de la classe politique israélienne, à commencer par le président de l’Etat Moshé Katsav qui les a qualifiés de « très graves, car des têtes brûlées peuvent les prendre au pied de la lettre ». « Il s’agit de propos durs », a déclaré le Premier ministre Ariel Sharon dans un communiqué, tout en indiquant qu’il « comprenait la douleur » des colons.

Même condamnation du ministre des Finances Benjamin Netanyahu (du Likoud), proche des colons, pour qui les propos de M. Wallerstein « sont inacceptables et graves ». M. Netanyahu a cependant ajouté qu’"un référendum sur le retrait sera inéluctable, avant son application", s’attirant ainsi la réprobation immédiate de M. Sharon qui l’a accusé à la radio « de susciter ainsi des déchirements ».

Le procureur de l’État d’Israël, Menahem Mazzuz, a annoncé qu’il procéderait à des consultations sur l’ouverture d’une enquête pour déterminer si le mot d’ordre des chefs colons constitue un appel à la rébellion.

Pour titrer ce message j’aurai pu aussi bien écrire : La « Paix » de l’occupant ... Une rubrique parfaitement connue et appréciée des lecteurs d’Assawra car elle reflète de mieux en mieux l’impasse de l’occupation. Mais le phénomène est encore plus profond. C’est le projet d’une société fondée exclusivement sur une communauté qui s’effondre. Un communautarisme contraire aux valeurs universelles de l’humanité, condamné par toute civilisation digne de ce nom. Malgré toutes les apparences trompeuses, cette pseudo société atteint ses limites historiques.

Lentement mais sûrement le peuple Palestinien, par sa résistance, recouvre sa légitimité nationale.

Oui, sur cette terre de Palestine a toujours vécu un peuple qui lui appartient.