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L’Egypte n’accepte pas les « pressions étrangères »

Jeudi, 8 août 2013 - 8h03 AM

jeudi 8 août 2013

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REUTERS/Mohamed Abd El Ghany

Par RFI

En Egypte, le porte-parole de la présidence a exprimé le mécontentement du pouvoir au Caire à l’égard de ce qu’il a qualifié de « pressions étrangères » concernant le bras de fer avec les Frères musulmans. « Cela a dépassé les usages internationaux » a déclaré le représentant du pouvoir intérimaire qui subit aussi de grandes pressions de la part d’une partie de l’opinion publique égyptienne.

Dans la journée, un communiqué de la présidence a d’ailleurs annoncé que la médiation des émissaires internationaux avait échoué.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Etats-Unis : la menace d’une suspension de l’aide allouée à l’Egypte

Le porte-parole de la présidence intérimaire, Mohamed el-Meslemani, a été encore plus catégorique après la conférence de presse des sénateurs américains en visite en Egypte. « La présidence rejette les déclarations du sénateur McCain et les considère comme irresponsables et falsifiant la vérité », a-t-il indiqué. Le sénateur américain avait demandé la libération de tous les Frères musulmans qui, selon lui, étaient des opposants politiques emprisonnés.

La présidence intérimaire répondait ainsi aux accusations de faiblesse venant de son propre camp. Le romancier Alaa el Aswani auteur du célèbre Immeuble Yacoubian a accusé le sénateur américain de défendre les Frères musulmans et de menacer l’Egypte pour le compte d’Israël. Une grave accusation dans une Egypte très remontée contre les Etats-Unis et où la majorité écrasante de la population considère toujours l’Etat hébreu comme l’Ennemi. Ces accusations ont été formulées lors d’une conférence des intellectuels. Mais les hommes politiques n’ont pas été de reste puisqu’ils ont estimé que les déclarations américaines constituaient un « outrage à l’Egypte ».