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Egypte : une aide de 12 milliards de dollars après le départ de Morsi

Vendredi, 12 juillet 2013 - 6h54 AM

vendredi 12 juillet 2013

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REUTERS/Khaled Abdullah

Par Myriam Berber

La crise politique avec le départ forcé du président islamiste Mohamed Morsi se double d’une crise économique. Pour face à ces difficultés économiques, l’Egypte va recevoir une aide de quelque 12 milliards de dollars de la part des trois pays du Golfe.

L’Arabie Saoudite a annoncé 5 milliards de dollars, le Koweït, 4 milliards et les Emirats Arabes Unis, 3 milliards. En tout, 12 milliards de dollars, dont une partie sera versée à la Banque centrale égyptienne pour assurer une certaine stabilité à la monnaie égyptienne, la livre face au dollar. La livre égyptienne est, aujourd’hui, à son plus bas niveau depuis dix ans. Le reste de cette aide des trois pays du Golfe se fera sous forme de dons, de subventions ou de prêts.

Cela devrait permettre de redonner de l’oxygène à l’économie égyptienne qui connait de graves difficultés. Alors que le budget 2012-2013 avait établi une prévision de croissance du produit intérieur brut d’au moins 4%, les chiffres tournent, aujourd’hui, plutôt autour d’une croissance proche de zéro. Quant aux réserves de change qui étaient à un seuil critique de 15 milliards de dollars fin juin, elles diminuent à un rythme de 1 à 2 milliards par mois.

Tous les indicateurs dans le rouge

Ces deux dernières années, l’Egypte a été le théâtre de nombreux troubles sociaux et politiques. Des troubles qui ont mis à mal l’économie. Les prix ont augmenté de 4,5% en moyenne l’an dernier, alors que les revenus des ménages ont baissé de 11%. Les investissements étrangers ont chuté à moins de 2 milliards de dollars en 2012, contre une moyenne de 5 milliards durant les années 2000.

La situation politique a également eu des graves répercussions sur le tourisme. Ce secteur qui, avant la chute du régime Moubarak, représentait 11% du PIB égyptien, s’est effondré. Une activité touristique qui constitue un gisement d’emplois dans un pays marqué par le chômage. Près de 90% des chômeurs sont des jeunes de moins de 30 ans. Malgré ses ressources en gaz et pétrole, l’Egypte reste un pays pauvre. Dans ce pays de 80 millions d’habitants, 50% de la population vit avec moins de deux dollars par jour, selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Un prêt du FMI en discussion

Pour s’en sortir, l’Egypte compte également sur l’aide du Fonds monétaire international. Un prêt de 4,8 milliards de dollars est toujours en discussion. Mais la nomination de l’économiste Hazem el-Beblaoui, comme Premier ministre de transition devrait améliorer les chances de voir le FMI de débloquer le prêt promis.

Quant aux Etats-Unis, la Maison Blanche n’envisage pas de modifier, dans l’immédiat, l’aide financière américaine à l’armée égyptienne. Le Caire reçoit une contribution de 1,3 milliard de dollars, de la part des Etats-Unis, conséquence de la paix séparée signée avec Israël en 1979. Mais le président Barack Obama a ordonné, ce jeudi 11 juillet 2013, une réévaluation des programmes d’aide américains au gouvernement égyptien, selon un communiqué du Pentagone.