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Effervescence au Yémen

La sécession du Sud toujours à l’ordre du jour populaire (ndlr)

Mardi, 9 juillet 2013 - 10h47 AM

mardi 9 juillet 2013

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Agence France-Presse

Des milliers de Yéménites se sont rassemblés dimanche à Moukalla, chef-lieu du Hadramout (sud-est), pour réclamer la sécession du sud du Yémen, à l’occasion du 19e anniversaire de la fin de la guerre civile remportée le 7 juillet 1994 par les nordistes.

« Ni union, ni fédération. Non à l’occupation », ont scandé les protestataires venus de plusieurs provinces du Sud et rassemblés sur une place de Moukalla, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Les manifestaient arboraient des drapeaux de l’ex-Yémen du Sud et des portraits du président du Conseil supérieur du Mouvement sudiste, Hassan Baoum.

Dans un communiqué, les organisateurs ont réaffirmé leur rejet « du dialogue national », en cours à Sanaa, et réclamé « des négociations (...) sous parrainage arabe ou international, pour discuter des moyens de mettre fin à l’occupation du Sud ».

Le sud du Yémen était indépendant avant sa fusion en 1990 avec le Nord. Une guerre civile, qui a opposé les deux parties de mai à juillet 1994, a été remportée par les nordistes, accusés par les sudistes de les marginaliser et des les discriminer.

Un Mouvement sudiste, né ces dernières années, réclame l’autonomie du Sud, mais sa tendance dure, dirigée par l’ancien vice-président Ali Salem Al-Baïd, milite pour une sécession et s’oppose au dialogue national, convoqué en mars à Sanaa avec la question sudiste en tête de son ordre du jour.

À Aden, l’ancienne capitale du Yémen du Sud, les commerces avaient baissé leur rideau dimanche et l’administration est restée fermée, alors que de jeunes protestataires ont bloqué des rues avec des blocs de pierre, à l’appel du groupe d’Ali Salem al-Baïd, ont indiqué des témoins.

Des actions similaires ont eu lieu dans d’autres villes du Sud.

Le dialogue national, auquel participent quelques composantes du Mouvement sudiste, est censé élaborer une nouvelle Constitution et préparer des élections pour février 2014, à la fin d’une période de transition de deux ans.

Ce dialogue est prévu par l’accord politique qui a permis le départ de l’ancien président Ali Abdallah Saleh en février 2012 après un mouvement de contestation populaire contre son régime.