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Barbarie et tortures israéliennes envers les prisonniers

Détérioration de l’état de santé de détenus malades dans les prisons de l’occupation

Mardi, 28 mai 2013 - 16h02

mardi 28 mai 2013

Sauvagerie d’Etat, sadisme des exécutants, indignité internationale.

Le Comité de rédaction

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Un rapport émanant du ministère des affaires des prisonniers et des libérés fait état de la détérioration de l’état de santé de nombreux prisonniers, constatée lors de la visite des avocats du ministère aux détenus de plusieurs prisons. Ces détenus sont :

Manifestation des familles des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes - Photo : Anne Paq

Le prisonnier Thaïr Halahla : atteint par l’hépatite.

Selon le ministre des affaires des prisonniers, Issa Qaraqa, le gouvernement israélien est responsable de la détérioration sérieuse de l’état de santé du prisonnier palestinien Thaïr Aziz Halahla, habitant de Kharas, district d’Hébron, âgé de 34 ans et arrêté le 08/04/2013. Cette détérioration est secondaire à une hépatite qu’il a contractée après son arrestation et dont il fut informé par le médecin de la prison après un test sanguin.

Qaraqa a déclaré que les forces d’occupation et ses enquêteurs ont menacé de mort le prisonnier Thaïr. Il a déclaré qu’ils étaient responsables de son atteinte par cette maladie grave et a demandé sa libération immédiate.

Le détenu Thaïr a témoigné devant l’avocat du ministère des prisonniers, Ibrahim El Araj. Il a précisé que des forces spéciales déguisées l’avaient arrêté après avoir attaqué son domicile et détruit l’ensemble de son contenu. Ils se sont abattus sur lui, l’ont battu, insulté, et l’ont obligé à se déshabiller devant sa femme et ses enfants. Il a ajouté qu’un des enquêteurs lui avait dit « tu dois mourir ».

Halahla a déclaré qu’il avait été emmené menotté et yeux bandés dans une Jeep militaire, qu’on l’avait obligé à se mettre à genoux sur le sol de la Jeep et que deux soldats lui avaient cogné la tête avec la porte de la Jeep jusqu’à leur arrivée dans la colonie de Béthel où ils l’ont détenu jusqu’au matin.

Le détenu Halahla a été transféré dans le centre d’interrogatoire d’Al Maskoubia. Á son arrivée, un officier israélien a dit à son amie au téléphone qu’il avait capturé un « gros chien » et qu’il allait lui envoyer une photo de lui le tenant capturé. Il a demandé à un autre soldat de le photographier avec le téléphone portable afin d’envoyer la photo ; ce qui fut fait.

Halahla a déclaré qu’il avait été transféré au centre d’interrogatoire de la prison d’Ashkelon et qu’il avait été interrogé longuement et violemment, menotté sur une chaise, qu’il s’était mis à avoir mal à la colonne vertébrale et aux reins sans compter l’apparition d’un kyste au bas du dos. Il a ajouté que les médecins lui ont prescrit plus de 200 types de comprimés différents, que chaque médecin a porté un diagnostic différent à sa maladie et que par ailleurs, les enquêteurs n’ont pas répondu à la demande des médecins d’alléger son interrogatoire au vu de son état de santé.

Thaïr Halahla a été détenu plus d’un mois et demi à Ashkelon et a été transféré ensuite dans la prison de Oufar. Une analyse de sang lui a alors été pratiqué au décours de laquelle le médecin l’a informé de son atteinte par l’hépatite dont l’évolution est fatale vu qu’il s’agit d’une maladie grave ; cette dernière étant transmise par le sang.

Halahla a ajouté que la responsabilité incombait au dentiste de la prison d’Ashkelon qui lui a soigné les dents avec des instruments non stériles et qu’il était urgent qu’il soit vu par un médecin spécialiste et hospitalisé pour être traité.

Le prisonnier Chadi Abou-Ziyad : Passage à tabac et blessure de son oeil.

Le prisonnier palestinien Chadi Abou-Zayd Mohammed Abou-Ziyad, âgé de 21 ans, habitant d’Al-Azaria, district de Jérusalem et arrêté le 18/05/2013 a déclaré avoir subi des coups et blessures secondaires à son agression par des soldats lors de son arrestation.

Il a dit à l’avocat du ministère des prisonniers, Ibrahim El Araj, que les soldats qui l’avaient arrêté à 21H près du mur de séparation à Al-Azaria l’avaient battu sauvagement avec leurs mains et leurs crosses de fusils sur tout le corps. Il en a résulté une blessure sérieuse de l’œil gauche, une ecchymose de la main droite, un œdème au niveau de la tête et une plaie du front.

Abou Ziyad a ajouté que les soldats l’avaient jeté à terre, que l’un d’entre eux s’était mis à lui piétiner le visage tandis qu’un autre le photographiait dans cette position.

Il a déclaré que lors de son transfert à la prison de Oufar, l’administration pénitentiaire avait refusé de l’accepter en raison de son état de santé alors que du sang coulait de son corps suite à son passage à tabac. Il a alors été transféré vers l’hôpital Hadassah où il a été traité.

Le prisonnier Hazem Ettaouil : crise cardiaque et grève de la faim

Le prisonnier palestinien Hazem Ouni Ettaouil, âgé de 31 ans, habitant d’Hébron et arrêté le 19/02/2013 a rapporté à l’avocat du ministère, Ibrahim El Araj, qu’il souffrait de difficultés respiratoires, qu’il avait eu une crise cardiaque 15 jours avant son arrestation pour laquelle il avait été traité à l’hôpital Al-Ahli à Hébron.

Il a déclaré qu’il avait été arrêté à son domicile à 1H du matin alors qu’il était malade, qu’il avait été interrogé à la prison de Oufar alors que son état de santé ne pouvait le supporter. Il a alors entamé une grève ouverte de la faim dès le premier jour et pendant 6 jours. Il a ensuite été transféré à la prison de Nafha où il a poursuivi dans sa cellule une grève de la faim pendant 6 jours réclamant qu’on lui procure les traitements et examens nécessaires.

Le prisonnier Iyad Fakhri : crampe et déviation de la bouche

Le prisonnier palestinien Iyad Adnane Abdallah Fakhri, âgé de 17 ans et demi, habitant de Ramallah et arrêté le 06/12/2012 a rapporté à l’avocat du ministère des prisonniers, Fadi Oubaydate, qu’il était en bonne santé au moment de son arrestation et qu’il ne souffrait d’aucun problème. Lorsqu’il a été transféré de la prison de Oufar à la section des jeunes de la prison Sharon, il a eu un malaise dans la cellule où il se trouvait. Ce malaise a entraîné une crampe des muscles du visage et une déviation de la bouche, le tout accompagné de douleurs intenses et d’une impossibilité de s’alimenter en plus d’une douleur au niveau des oreilles et de son œil droit.

Le prisonnier a déclaré que son état nécessitait des séances de physiothérapie et que les médecins de la prison les lui avaient promises.

Le prisonnier Moujahad Mabrouka : blessures par balle et perte de l’œil droit.

Le prisonnier Moujahad Abdennasser Mabrouka, âgé de 26 ans, habitant de Naplouse et arrêté le 26/11/2012 a rapporté à l’avocat du ministère, Fadi Oubaydate, qu’il souffrait d’une inflammation de l’œil droit que l’on peut assimiler à un œil de verre, après son atteinte par une balle en caoutchouc, avant son arrestation. Il s’ensuivit la perte de son oeil.

Le prisonnier a déclaré que l’inflammation de son œil a débuté après son arrestation, avec l’apparition de sécrétions sales et que cela avait une conséquence sur son œil gauche. Il a ajouté que le médecin de la clinique de Majdou où il se trouve ne lui a prescrit que des pommades mais sans aucun résultat.
Le prisonnier a ajouté qu’il souffrait également d’une blessure ancienne ; alors qu’il avait 14 ans, il avait reçu une balle dans le ventre qui avait conduit à l’ablation d’une partie de sa rate.

Il souffre également d’une blessure de la cuisse droite par balle dum-dum remontant à 2006 qui a engendré des dégâts musculaires. Sa jambe reste engourdie, continue à lui faire mal et il n’arrive pas à la mobiliser. Il a ajouté que le médecin de la prison ne lui prescrit que des analgésiques.

26 mai 2013 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à