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Sombre avenir pour un pays qui couvre les méfaits des pillards avec ou sans uniforme (ndlr)

Pour La RESTITUTION de TOUS les BIENS PALESTINIENS volés par Israël

Vendredi, 12 avril 2013 - 12h12

vendredi 12 avril 2013

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Depuis des décennies le vol de biens palestiniens par les Juifs sionistes en Palestine occupée accompagne le nettoyage ethnique. Ce qu’on ignore bien souvent c’est l’ampleur de ces vols pas simplement de terres et d’immeubles mais aussi de l’or, des bijoux, des oeuvres d’art, des livres etc... De même que les Juifs se sont organisés pour demander restitution de leurs biens volés par les Nazis, les Palestiniens doivent créer une organisation chargée d’exiger du régime colonial juif sioniste RESTITUTION de leurs biens volés. Si dessous la traduction d’un article qui traite de ces vols commis par les Juifs sionistes qui ont crée pour les gérer le Bureau du Gardien des Biens des « Absents » véritable machine administrative eichmannienne de « légalisation » de ces pillages à trés grande échelle.

Bureau du Gardien Des Biens des « Absents » Palestiniens 8 rue Yoel Salomon Jerusalem

Le vol de biens par Israël n’est pas nouveau

Est ce que le Gardien des Biens des « Absents » attend les Absents ?

custodian « gardien » : quelqu’un qui doit veiller sur quelque chose.

Le bureau de Ronen Baruch, l’actuel Gardien des Biens des Absents géré par Israël est une ancienne demeure arabe située au 8 rue Yoel Salomon à Jérusalem. Dans cette partie de Jérusalem une telle demeure n’est pas inhabituelle et celle-ci porte peu de signes indiquant sa fonction. Même son courrier est déposé dans le principal immeuble du ministère des finances situé dans une autre partie de la ville.

Une recherche sur internet ne fournira pas cette information sauf si vous lisez l’Hébreu et encore vous n’aurez guère plus de renseignements. Il y a beaucoup plus d’informations concernant le Mossad mais peut être est ce que c’est parce que c’est plus grand et plus intéressant. Les informations concernant ce « Gardien » ne sont pas forcement secrètes c’est possible qu’elles intéressent peu les journalistes.

Cependant ce bureau n’a pas de site internet et ne fait pas de publicité pour diffuser ses informations. C’est comme si Israël préfèrait que personne ne connaisse son existence.

Malgré cela, le bureau joue un rôle central dans l’existence d’Israël. La plupart des Israéliens vivent et travaillent sur une terre autrefois placée sous la garde du Bureau des Biens des Absents, crée moins de deux mois après la proclamation de l’état israélien et qui existe jusqu’à ce jour intégré au ministère des finances.

Qui est ou qu’est que le « Gardien » des Biens des Absents ?

Pour beaucoup de nations autochtones du Nord de l’Amérique la notion européenne de propriété foncière est étrangère. Le rôle des humains étaient d’être les gardiens de la terre et pour la terre d’être le gardien de ses habitants. De même les dirigeants de la Mecque et de la Medina se sont toujours présentés comme les gardiens non pas les propriétaires des lieux saints.

Par conséquent quand Israël a crée le Bureau du Gardien des Biens des Absents en Juillet 1948 pour prendre en charge les biens appartenant aux réfugiés qui ont fui où ont été expulsés, est-ce que son intention était que le Gardien soit steward et gestionnaire des biens de ces réfugiés pendant qu’ils étaient partis ? Le nom de ce Bureau implique effectivement que les biens appartiennent aux Absents et non pas au Gardien, ce que confirme les enregistrements des biens fonciers.

Bien sûr les terres et les constructions sur celles ci - certaines remontant à des milliers d’années ou plus - n’étaient pas les seuls biens passés sous la responsabilité du Gardien. Des millions de dollars en or, des bijoux, des antiquités, des voitures et d’autres biens ont été répertoriés. Cependant les biens fonciers étaient de loin les plus importants et ce qui avait le plus de valeur. Les propriétaires absents étaient presque tous des réfugiés arabes palestiniens et des exilés, des riches et des pauvres. Quelques uns étaient Juifs et leurs biens leur ont été rapidement rendus. Il n’en a pas été de même pour le reste à l’exception d’un tout petit nombre de Palestiniens qui ont pu prouvé qu’ils n’avaient jamais fui.

Quel pourcentage de territoire à l’intérieur de la ligne de cessez le feu de 1949 ont laissé les Absents derrière eux ? Avant la proclamation de l’état d’Israël le 14 Mai 1948 environ 6% de la Palestine Mandataire appartenait à des Juifs ( Sami Hadawi Villages statistics : 1945). Cependant en tenant compte du fait que les forces armées sionistes se sont emparées de 78% de la Palestine la proportion à l’intérieur de ces zones devait être plus proche de 8% à l’exclusion de Gaza la Cisjordanie et Jérusalem Est. De plus le reste de la population arabe palestinienne qui n’a pas été expulsée a gardé une partie de ses terres et maisons estimée actuellement à moins de 3% de ces zones. En gros la moitié du territoire capturé appartenait au gouvernement de Palestine constitué principalement par le désert du Negev.

Probablement que tout le reste en gros 39% a été déclaré Biens des Absents et placé sous le contrôle du Gardien. Ce chiffre correspond à un inventaire fait par la Commission de Conciliation pour la Palestine de l’ONU ( UNCCP) portant sur 7 069 091 dounams. Si le Gardien a pris en charge des terres de l’état le total est de 89%. Cette information n’a pas été publiée mais ce qu’ a déclaré au journaliste Robert Fisk ( Pity The Nation p.45) Jacob Manor le Gardien en 1980 montre que le chiffre le plus élevé serait plus prés de la réalité.

Bien sûr Israël n’a aucune intention de respecter les enregistrements légaux de propriétés foncières. La Loi sur les Absents de 1950 mentionne clairement que le travail du Gardien c’était de « libérer » les biens sous sa tutelle à d’autres agences qui utiliseraient les terres sans tenir compte des propriétaires enregistrés.

Par conséquent de fait le bureau du Gardien des Biens des Absents est devenu la réserve la plus grande d’Israël de biens volés. Grâce aux pouvoirs conférés par la Loi sur les Biens des Absents le Gardien a « libéré » les terres confiées à l’état d’Israël, à l’autorité de Développement et au Fond National Juif (JNF) l’ensemble des terres (93% de l’état d’Israël) gérée par l’Administration des Terres D’Israël ( ILA). L’ILA est donc devenue en Israël le receleur le plus important de biens volés sans compter les racketteurs internationaux et les trafiquants de diamants du sang qui ont trouvé refuge là bas.

Cependant ce qui est curieux c’est que l’ILA n’a pas été autorisée jusqu’à récemment à vendre les terres mais les a loué aux usagers, bien qu’en 2009 des plans ont été conçus pour distribuer des titres de propriété. Cette politique a été promue dans les années 50 soit disant comme un programme socialiste avancé de propriété collective empruntée à l’institution des Kiboutz. Etait -ce un moyen de protéger les individus citoyens israéliens de l’accusation d’avoir reçu des biens volés ? Si c’est le cas cela constitue de fait une admission que les biens appartiennent légalement aux Palestiniens expulsés et non pas ni au gouvernement israélien ni à ses citoyens.

La Loi sur les Biens des Absents est en fait contraire à la IVème Convention de Genève et à la Déclaration Internationale des Droits de l’Homme les deux ayant été instaurées moins de deux ans avant la création de l’état d’Israël ce dernier les ayant ratifiées. Cette situation illicite a surgi dans le cas de la résidence à Jérusalem du Consul General de Belgique située depuis 1948 dans la Villa Salameh un bien répertorié dans ceux des Abscents. Pour se conformer à la Loi Internationale la Belgique a choisi de payer un loyer aux propriétaires palestiniens exilés plutôt qu’à une quelconque autorité israélienne ou à l’homme d’affaire israélien David Sofer qui a affirmé avoir « acheté » (loué) la propriété au gouvernement israélien depuis l’an 2000.

Ce qui est surprenant c’est qu’Israël est l’un des plus ardents défenseurs de la restitution des biens des Abscents à leurs propriétaires d’origine ou à leurs héritiers. L’un des meilleurs exemples de ceci c’est le HEART (Holocaust Era Asset Restitution Taskforce - Groupe de Travail sur La Restitution Des Biens De La Période de l’Holocauste) crée en 2011 avec un financement annuel de plus de 2.5millions de $ provenant du gouvernement israélien et de l’Agence Juive pour Israël. Son but c’est d’oeuvrer à la restitution de biens juifs saisis par le gouvernement nazi de l’Allemagne. D’autres victimes de l’Holocauste tels les Slaves, les Polonais, les Roumains ( Gypsies) les personnes handicapées, les non européens, les prisonniers politiques, les Témoins de Jehovah et d’autres sont apparemment inéligibles pour ce service de même que les victimes du plan de nettoyage ethnique israélien de 1948 connu pour les Palestiniens sous le nom de Nakba( Catastrophe).

Bien que l’étendue du vol des biens par Israël est- bien connu d’étudiants spécialisés dans ce domaine l’opinion publique en a peu conscience. Actuellement les activistes considèrent les vols récents de biens de Bédouins dans le Naqab ( Negev) les confiscations de biens palestiniens dans Jérusalem Est et de terres en Cisjordanie les démolitions de maisons et l’éradication de villages comme étant le problème majeur sans tenir compte de l’étendue plus importante des anciens crimes. Ils seraient peut être choqués d’apprendre que, par exemple, les terres volées aux propriétaires palestiniens avant le cessez le feu de 1948 est égal en taille à plus du total de la superficie de la Cisjordanie et de Gaza ensemble.

Cette question est parfois soulevée quand on définit la « terre arabe » dans le contexte palestinien. Si par exemple la « terre arabe » est définie seulement par référence à ce qui a été saisi pendant la guerre de Juin 1967 cela ne tient pas compte de l’énorme quantité de biens confisqués et du nettoyage ethnique et d’autres crimes commis ces pillages reconnus un jour désigneront à la vindicte ceux qui se croient au dessus des lois.

Dr Paul Larudee est un militant des Droits de l’Homme et l’un des confondateurs du mouvement pour briser le siège de Gaza par la mer.

Dc Paul Larudee - 10/04/2013 - Counterpunch

Israeli Property Theft is Nothing New

Titre introduction de l’article traduction de l’Anglais Mireille Delamarre