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Source Info-Palestine et PCHR

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains du 28/03 au 3/04/2013

Vendredi, 5 avril 2013 - 9h04 AM

vendredi 5 avril 2013

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Les forces israéliennes continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

Durant cette semaine du 28 mars au 3 avril 2013 :

les forces israéliennes ont tué 2 civils palestiniens et en ont blessé un troisième à Anabta, à l’est de Tulkarem ;

un enfant et un garçon ont été blessés durant une incursion dans Hébron ;

les forces israéliennes ont continué d’user d’une force démesurée contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
un journaliste irlandais a été blessé à la manifestation d’al-Nabi Saleh et un civil palestinien blessé à celle de Kofur Qaddoum ;

un garçon palestinien a été blessé durant une manifestation non violente dans le centre d’Hébron, organisée contre la mort du prisonnier palestinien Abu Hamdiya ;

6 civils palestiniens, dont 4 enfants et un journaliste, ont été arrêtés ;

les forces israéliennes ont conduit 65 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie :
30 civils palestiniens, dont 3 enfants et une femme, ont été arrêtés ;

Israël a maintenu un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
durant cette période, les passages frontaliers entre la bande de Gaza et Israël ont été totalement fermés pendant 4 jours ;

les forces israéliennes ont monté des dizaines de checkpoints en Cisjordanie ;

5 civils palestiniens, dont 4 enfants, ont été arrêtés sur ces checkpoints ;

les forces israéliennes ont poursuivi leurs attaques contre les pêcheurs palestiniens en mer, et conduit 2 frappes aériennes contre la bande de Gaza :
elles ont continué leurs tirs contre les bateaux de pêche palestiniens pour les obliger à naviguer dans la limite de 3 miles nautiques (au lieu de 6) ;

Israël a poursuivi ses efforts pour créer une majorité juive à Jérusalem-Est occupé :
un Jérusalémite a été contraint de démolir un local attenant à sa maison ;

les forces israéliennes ont continué leurs activités de colonisation en Cisjordanie, et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens :
les colons ont arraché 200 plants d’olivier à al-Khader, au sud de Bethléhem ;

les colons ont poursuivi leurs attaques contre les civils palestiniens et leurs biens.

Hébron – des soldats israéliens arrêtent une militante de la solidarité internationale lors d’une manifestation commémorant la Journée de la Terre à al-Mafghara.
Les violations israéliennes du droit international et du droit humanitaire international dans les TPO se sont poursuivies dans la dernière période du 28 mars au 3 avril 2013

Tirs

Durant cette semaine, les Israéliens ont tué 2 Palestiniens et en ont blessé 5 autres, dont un enfant et un journaliste irlandais, en Cisjordanie. Dans la bande de Gaza, ils ont poursuivi leurs tirs sur les bateaux de pêche palestinien afin de réduire la zone de pêche à 3 miles nautiques au lieu des 6 miles nautiques autorisés antérieurement. De plus, la bande de Gaza a subi 2 frappes aériennes sur un site agricole et sur un terrain dégagé.

En Cisjordanie, usant d’une force meurtrière, les Israéliens ont tué 2 Palestiniens et en ont blessé un troisième à Anabta, village à l’est de Tulkarem. Ceci s’est produit quand les Israéliens qui stationnaient au checkpoint d’Annab ont tiré sur un groupe de garçons qui manifestaient à proximité du checkpoint.

Le 29 mars, un jeune homme de 18 ans a été blessé d’une balle dans la jambe droite, et un garçon de 13 ans d’une balle dans le côté droit de la tête, lors d’une incursion d’un détachement israélien d’infanterie dans le centre d’Hébron.

Dans la bande de Gaza, le jeudi 28 mars 2013, à environ 16h30, les canonnières israéliennes stationnées à Al-Waha, au nord-ouest de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, ont ouvert le feu de façon sporadique sur des bateaux de pêche qui naviguaient à 3 miles nautiques de la côte et tentaient d’aller au-delà. En conséquence, les pêcheurs ont du rejoindre le rivage, de peur d’être arrêtés ou blessés. Cependant, ni victimes, ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Le samedi 30 mars 2013, à environ 06:30, les navires de guerre israéliens positionnés au large d’Al-Waha ont ouvert le feu de façon sporadique sur des bateaux de pêche qui naviguaient à 3 miles nautiques de la côte, alors qu’ils tentaient d’aller au-delà des 3 miles nautiques. En conséquence, les pêcheurs ont rejoint le rivage, de peur d’être arrêtés ou blessés. Cependant, ni victimes, ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Le mardi 2 avril 2013, à environ 22h30, les avions de guerre israéliens ont survolé le nord de la bande de Gaza et ont bombardé une serre de 1.200 m2 plantés de tomates qui appartient à Faraj Hussein Khamis Abu Rabi 43 ans. Construite à al-Shaima région de Beit Lahia la serre est sur un terrain agricole de 3 hectares au sud-ouest du village bédouin, au nord-est de Beit Lahia. Ce terrain est situé à 1700 mètres au sud de la frontière nord de la bande de Gaza. À la suite de l’attaque, l’effet de serre et son système de drainage ont été complètement détruits. Cependant, aucune victime n’a été signalée.

À environ 23h45, les avions de guerre israéliens ont lancé un missile à sur la tuilerie Hassanein à l’est de al-Sha’af, à l’est de Gaza ville. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés. Il est à noter que l’usine a déjà été attaquée à plusieurs reprises auparavant.

Incursions

Durant la semaine, les Israéliens ont conduit au moins 65 incursions militaires dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie, durant lesquelles ils ont arrêté au moins 30 Palestiniens, dont 3 enfants et une femme.

Lors des manifestations non violentes organisées en Cisjordanie, les Israéliens ont arrêté 6 Palestiniens, dont 4 enfants, et Abdul Hafiz al-Hashlamoun, photojournaliste de l’Agence européenne. Tous ont été relâchés par la suite.

Restrictions aux mouvements

Israël continue le bouclage serré des TPO, imposant des restrictions sévères aux mouvements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est occupée.

Bande de Gaza : le blocus illégal imposé par les Israéliens de la bande de Gaza, blocus fortement hermétique depuis juin 2007, a un impact désastreux sur la situation humanitaire et économique dans la bande de Gaza. Le blocus illégal ne fait pas que causer une crise humanitaire, mais aussi une crise des droits humains et de la dignité humaine pour la population gazouie. Les mesures récemment annoncées pour desserrer le blocus restent vagues, purement cosmétiques et ne règlent en rien les causes profondes des crises ; celles-ci ne peuvent être solutionnées que par une levée immédiate et totale du blocus, notamment par l’annulation de l’interdiction d’entrer et sortir de la bande de Gaza et l’interdiction d’exporter. Les Palestiniens dans Gaza ne peuvent supporter plus longtemps ces pénuries de nourritures, et aussi longtemps que le blocus se poursuivra, ils resteront économiquement dépendants, incapables de prendre soin d’eux-mêmes, et isolés sur le plan social, culturel et universitaire du reste du monde.

Cisjordanie : les FOI ont maintenu leurs restrictions graves aux mouvements de civils palestiniens dans toute la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée. Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza continuent d’être interdits d’accès à Jérusalem.

Durant la dernière période, les Israéliens ont complètement fermé les passages frontaliers commerciaux entre la bande de Gaza et Israël. Ils ont fermé Karm Abu Salem pendant 4 jours consécutifs, au motif des fêtes juives. Cette fermeture a gêné l’entrée des marchandises, des matériaux de construction et des médicaments. Elle a eu aussi un impact négatif sur les conditions de vie des Palestiniens. Les Israéliens ont également pris des mesures sécuritaires drastiques en raison des fêtes juives de Pâques. Avec, comme conséquences, des dizaines de milliers de travailleurs palestiniens qui n’ont pas pu accéder à leur lieu de travail en Israël ou à Jérusalem-Est. En outre, les commerçants palestiniens se sont vu interdire l’entrée en Israël et le passage frontalier entre la bande de Gaza et la Cisjordanie.

Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

Conséquence de cette violence : un journaliste irlandais, Tommy, 70 ans, a pris une balle dans la main droite à la manifestation hebdomadaire de Nabi Saleh, et un Palestinien a été touché par une grenade lacrymogènes au bassin. De même que des dizaines de civils ont subi l’inhalation des lacrymogènes ; d’autres ont été frappés par les soldats de l’occupation.

Autres manifestations organisées par les Palestiniens :

en solidarité avec les prisonniers palestiniens, particulièrement avec ceux qui sont en grève de la faim ;
en commémoration de la Journée de la Terre ;
après la mort du prisonnier Maisra Abu-Hamdia, atteint d’un cancer, au centre médical de Soroka, à Beersheba.
Un homme de 20 ans a pris une balle dans la jambe droite et des dizaines d’autres manifestants ont inhalé les lacrymogènes ou pris des coups. 6 Palestiniens ont été arrêtés lors de ces manifestations, dont 4 enfants et un caméraman, tous ayant été relâchés plus tard.

Manifestations contre la construction du mur d’annexion et la colonisation

Brouqin, à l’ouest de Salfit : vers 10 h, vendredi 29 mars, des Palestiniens et des représentants de partis politiques se rassemblent et se dirigent vers la zone de Khelat al-Jame’, près des avant-postes coloniaux de Borkan et Janat Ariel, au nord du village. Ils plantent des oliviers sur cette zone menacée de confiscation sous le prétexte qu’elle est en Zone C, donc sous juridiction israélienne d’après les Accords d’Oslo. Immédiatement, les Israéliens qui avaient déjà investi le secteur lancent des grenades assourdissantes et des lacrymogènes sur les manifestants. Un certain nombre souffre des lacrymogènes. Ils accomplissent la prière du vendredi à Khelat al-Jame’, les manifestants se séparent vers 13 h.

Bil’in, à l’ouest de Ramallah : vendredi 29 mars après la prière, Palestiniens et militants internationaux et israéliens manifestent pacifiquement contre la construction du mur d’annexion et en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les geôles israéliennes. Les manifestants défilent dans les rues du village, scandant des slogans appelant à l’unité nationale. Ils insistent sur la nécessité d’adhérer aux principes nationaux et au droit au retour, de résister à l’occupation et d’exiger la libération de tous les prisonniers palestiniens. Ils lèvent des drapeaux palestiniens et des portraits de prisonniers. Ils vont vers les terres adjacentes au mur. Les Israéliens ont fermé tous les chemins et toutes les entrées du village depuis le début de la matinée, pour empêcher des Palestiniens, des journalistes et des militants internationaux de rejoindre la manifestation. Par mégaphones, les manifestants interpellent les colons de Mitityahu, leur demandant de quitter les terres palestiniens. Les soldats postés dans le secteur tirent à balles d’acier enrobées de caoutchouc, lancent des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes sur les manifestants, dont beaucoup vont inhaler les gaz et prendre des coups par l’occupant.

Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : le même jour, au même moment, Palestiniens et militants internationaux et israéliens manifestent à Ni’lin contre la construction du mur et la colonisation. Ils se dirigent vers les terres touchant au mur. Aussitôt, les Israéliens tirent. Les manifestants respirent les lacrymogènes et sont frappés par les soldats.

Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : au même moment, Palestiniens, militants israéliens et internationaux se rassemblent place des Martyrs à Nabi Saleh, pour la manifestation non violente hebdomadaire contre la construction du mur d’annexion et les colonies, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, et pour commémorer le 37e anniversaire de la Journée de la Terre. Les manifestants se dirigent vers les terres palestiniennes convoitées par les colons de Halmish. Les Israéliens ont fermé toutes les entrées du village depuis le matin pour empêcher d’autres Palestiniens, des journalistes et des internationaux de rejoindre la manifestation. A l’arrivée des manifestants, les Israéliens tirent sur eux et sur les maisons des civils, pourchassent les manifestants à l’intérieur du village. Un journaliste irlandais, Tommy, 70 ans, prend une balle dans la main droite ; des dizaines d’autres manifestants respirent les lacrymogènes et sont frappés.

Al-Mas’ara, au sud de Bethléhem : toujours vendredi, des habitants d’al-Mas’ara, des internationaux et des militants israéliens, des militants de la résistance populaire, du Comité du bénévolat de la ville et des mères de prisonniers palestiniens se rassemblent pour la manifestation non violente hebdomadaire, contre la construction du mur d’annexion et la colonisation. La manifestation part du Centre culturel de Shomou, dans le centre du village. Elle est aussi en commémoration du 37e anniversaire de la Journée de la Terre et pour célébrer la Femme palestinienne. Les participants brandissent des drapeaux palestiniens et des pancartes contre l’occupation alors qu’ils sillonnent les rues du village. A leur arrivée dans la zone du mur, les Israéliens, qui ont fermé toutes les entrées du village, monté un checkoint à l’entrée ouest, interdisent aux civils de se rendre sur leurs terres. Les Israéliens tirent. Des manifestants perdent connaissance en inhalant les lacrymogènes. Les soldats israéliens les attaquent à coups de matraques en plastique : les victimes sont Mahmoud Moussa Mohammed Alaadin, 26 ans, Mo’ath al-Laham, 32 ans, Fatima Ali Brijia, 54 ans, Laila Zawahra, 55 ans, et Khawla Salim Mahmoud Zawartha, 48 ans. En outre, les Israéliens interpellent Haitham Saleh Ibrahim ‘Arar, du Conseil révolutionnaire du Fatah, et le gardent pendant deux heures avant de le relâcher.

Hébron : vendredi, 29 mars, 13 h, des Palestiniens, militants des Comités populaires contre la colonisation et du Comité de défense d’Hébron, ainsi que des militants internationaux, se rassemblent dans le secteur d’al-Hazraiek, au sud-est d’Hébron, pour une manifestation non violente exigeant l’ouverture de la route qui relie Hébron à ses villages du sud, route qui est fermée depuis 12 ans. Ces villages sont al-Rayhia, al-Thaheria, Doura et le camp de réfugiés d’al-Fawar. A leur arrivée à la porte métallique qui ferme la route conduisant à la route de contournement n° 60, les Israéliens encerclent le secteur et le déclarent Zone militaire fermée. Ils ordonnent aux manifestants de partir immédiatement. Ils tirent sur les manifestants dont certains perdent connaissance avec les lacrymogènes.

Kufor Kadoum, au nord-est de Qalqilya : toujours vendredi, 13 h 10, manifestation non violente des Palestiniens avec des internationaux contre la fermeture continue de l’entrée est du village depuis le déclenchement de l’Intifada al-Aqsa. Les Israéliens tendent des embuscades pour arrêter des manifestants. Comme ils ne parviennent pas à en arrêter un seul, ils tirent et lancent leurs grenades avant la fin de la manifestation. Kamel Mufield Kamel Barham, 22 ans, est touché par une lacrymogène au bassin.

Beit Ummar, au nord d’Hébron : samedi 30 mars, midi, Palestiniens et militants internationaux et israéliens se rassemblent dans le centre du village pour la manifestation hebdomadaire non violente contre la politique d’expansion des colonies, contre le mur, et en commémoration de la Journée de la Terre. Les manifestants marchent vers les terres fermières confisquées près de la clôture de sécurité de la colonie Kermi Tsour, à l’est du village. Une unité importante de soldats israéliens investit le secteur et tire, les soldats font la chasse aux manifestants à travers les champs. Nombre de manifestants souffrent des lacrymogènes. En outre, Abdul-Hafiez al-Hashlamon, caméraman de l’Agence européenne, est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

Manifestations en Commémoration de la Journée de la Terre

Jayyous, au nord-est de Qalqilya : samedi 30 mars, 11 h, des Palestiniens se rassemblent pour commémorer la Journée de la Terre dans le centre du village. La manifestation se dirige vers les terres confisquées dans le sud. Les Palestiniens plantent plusieurs arbres près de la porte fermée et s’étonnent de voir des soldats israéliens cachés derrière ladite porte et derrière des arbres à proximité de la colonie Zufim. Les Israéliens, arrivés dans deux véhicules, lancent des bombes assourdissantes et des lacrymogènes sur les manifestants, dont certains respirent les gaz. Les Israéliens interpellent aussi 3 enfants, pour les libérer à 15 h : Mustafa Hazza’ Qadoumi, 10 ans, Mohammed Tha’er Shamasna, 12 ans, et ‘Afif Tha’er Shamasna, 10 ans.

Bethléhem : samedi, 11 h 10, Palestiniens et militants de la résistance populaire se regroupent à Bethléhem devant le checkpoint militaire israélien n° 300, monté à l’entrée nord de la ville, pour un sit-in en commémoration du 37e anniversaire de la Journée de la Terre. Immédiatement, les Israéliens postés au checkpoint tirent. De nombreux manifestants respirent les lacrymogènes.

Al-Khader, au sud de Bethléhem : toujours samedi, 11 h 30, des Palestiniens se rassemblent dans le secteur d’Um Rokba, à l’entrée sud-ouest d’al-Khader, pour commémorer le 37e anniversaire de la Journée de la Terre. Les manifestants lancent des pierres sur les forces israéliennes stationnées à proximité. Aussitôt, elles tirent sur les manifestants et sur les maisons civiles. Certaines personnes s’évanouissent à cause des lacrymogènes. Les Israéliens tentent de pénétrer par effraction dans le domicile de Khader Ali Khader, 50 ans, cassent les vitres de la porte principale. Ils ferment aussi toutes les routes qui conduisent au secteur pendant qu’un véhicule SUV fait la chasse aux manifestants.

Ramallah, al-Bireh : samedi, des Palestiniens, avec des internationaux, se rassemblent pour une manifestation non violente en commémoration du 37e anniversaire de la Journée de la Terre, organisée par des factions nationales à Ramallah et al-Bireh. La manifestation part de devant le camp de réfugiés de Qalandya, au nord de Jérusalem, et se dirige vers le checkpoint de Qalandya. Des drapeaux palestiniens sont brandis. Les Israéliens ferment le checkpoint avant leur arrivée, tirent, et chassent les manifestants vers la périphérie du camp. De nombreux manifestants souffrent des lacrymogènes, d’autres prennent des coups par les soldats.

Autres manifestations non violentes

Beit Loqia, au sud-ouest de Ramallah : vendredi, 29 mars, après la prière, des garçons et des ados palestiniens se rassemblent près du mur d’annexion, construit sur le côté sud du village. Ils lancent des pierres sur les soldats israéliens postés derrière le mur, qui répliquent en tirant sur les jeunes, et leur font la chasse dans les oliveraies. Plusieurs jeunes souffrent des lacrymogènes, d’autres ont été frappés.

Al-Khader, au sud de Bethléhem : dimanche 31 mars, manifestation des Palestiniens à 16 h 50, à l’entrée sud-ouest du village. Les manifestants lancent des pierres sur les soldats qui répliquent aussitôt. Certains manifestants perdent connaissance à cause des gaz. Les Israéliens arrêtent Saleh Rizeq Moussa, 11 ans, ainsi que son père quand celui-ci vient s’enquérir de son fils auprès des soldats. Les deux sont conduits vers une destination inconnue.

Hébron : mardi 2 avril, 10 h, une manifestation part de Doura Ben Roshd, dans le centre d’Hébron, pour condamner la mort du prisonnier Maisra Abu-Hamdia, 64 ans, dans le centre médical de Soroka, à Beersheba, suite à négligence médicale. La manifestation sillonne les rues de la ville, scande des slogans nationaux, lève des drapeaux palestiniens, et se se dirige vers le secteur de Bab al-Zawya. Les manifestants mettent le feu à des vieux pneus et lancent des pierres sur les soldats de l’occupation postés à un checkpoint à l’entrée de la vieille ville. La vieille ville est classée H2 (Hébron 2) par les accords d’Oslo. Les Israéliens, planqués derrière des cubes de béton, tirent sur les manifestants au hasard. Des dizaines de Palestiniens inhalent les lacrymogènes.

Beit Ummar, au nord d’Hébron : mardi 2 avril, 15 h, manifestation contre la mort du prisonnier Maisra Abu-Hamdia, suite à négligence médicale. Les manifestants marchent dans les rues du village, s’en vont vers l’entrée de la ville reliée à la route de contournement n° 60, où ils enflamment des pneus et lancent des pierres et des bouteilles vides sur l’occupant, posté à proximité du mirador militaire. Les soldats, derrière des cubes en béton, tirent au hasard sur les civils, dont des dizaines vont inhaler les gaz.

Naplouse : mercredi 3 avril, des dizaines de Palestiniens se rassemblent place des Martyrs à Naplouse et organisent une manifestation non violente contre la mort du prisonnier Maisra Abu-Hamdia dans les prisons israéliennes. La manifestation sillonne les rues de la cité puis se dirige vers le checkpoint d’Huwara, monté à l’entrée sud de Naplouse. Les Israéliens ferment aussitôt le checkpoint et leur en interdisent l’accès. Les manifestants leur lancent des pierres. Les soldats tirent sur eux.

Hébron : même jour, midi, des jeunes Palestiniens se regroupent dans le secteur de Bab al-Zawya, dans le centre d’Hébron. Ils mettent le feu à des pneus et lancent des pierres et des bouteilles vides sur les forces israéliennes postées au checkpoint à l’entrée de la vieille ville et rue Shuhada. Les Israéliens font la chasse aux garçons, ils font irruption dans un certain nombre de magasins, montent sur leurs terrasses d’où ils tirent sur les manifestants, au hasard. Un jeune de 20 ans prend une balle dans la jambe droite et est transporté à l’hôpital public d’Hébron dans une ambulance du Croissant-Rouge palestinien. Nombre de manifestants respirent les lacrymogènes.

Mesures pour créer une majorité juive dans Jérusalem-Est occupée

Démolitions de maisons : les Israéliens ont obligé Tayseer Hussein Abu al-Hawa, 59 ans, à démolir un local attenant à sa maison dans le quartier d’al-Sowana, à l’est de la vieille ville de Jérusalem. La démolition a été ordonnée par la municipalité israélienne au motif qu’il n’avait pas obtenu le permis de construire cette pièce.

Activités de colonisation

Israël poursuit la colonisation dans les TPO, en violation du droit humanitaire international, et les colons leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens.

Le jeudi 28 mars, des colons, sous la protection des forces israéliennes, investissent les terres de Palestiniens du village de Silat al-Thaer, au sud de Jénine, où la colonie évacuée d’Homesh s’était montée. Selon des sources locales, les colons sont arrivés sur les lieux à bord de nombreux cars, accompagnés par des unités importantes de soldats. Ils ont pratiqué des rites talmudiques quelques temps avant de se retirer, sans autre incident.

Le vendredi 29 mars, des colons venant de l’avant-poste colonial de Daniel, dans le sud d’al-Khader, au sud de Bethléhem, arrachent 200 plants d’olivier dans le secteur d’al-Mustafy, qui jouxte l’avant-poste. L’oliveraie appartient à Ahmed Nahban Moussa, 65 ans.

Le dimanche 31 mars, environ 230 colons, certains armés, des colonies Efrat et Gush Etzion, au sud de Bethléhem, investissent la zone des bassins de Salomon, à l’ouest d’Artas, au sud-ouest de Bethléhem. Les colons s’y livrent à des rites talmudiques sous la protection de l’armée d’occupation. Avant de se retirer, les colons menacent de revenir sur les lieux, quotidiennement.

Toujours dimanche, des colons de la colonie Yitzhar, sur les terres palestiniennes de Naplouse, au sud de la ville, lancent des pierres sur les cars scolaires de l’école de filles de Ramon, alors qu’ils reviennent d’une excursion et rentrent au village, au nord-est de Qalqilya. Bushra Farah Abdul-Qader Kohla, 11 ans, est coupée au côté droit du visage, touchée par une pierre. Beaucoup d’autres enfants ont des éraflures à cause des vitres fracassées.

Le lundi 1er avril, des colons de la colonie Ovijal, sur les terres palestiniennes à l’est de Yatta, au sud d’Hébron, agressent des agriculteurs et des bergers palestiniens dans le secteur d’Um al-‘Arayes, à l’est de la cité. Jihad Salama Shihda Mkhamra, 45 ans, souffre de contusions légères après une chute, quand les colons ont fait la chasse aux fermiers.

Toujours lundi, des colons des colonies Mitzpe Yair et Ovijal, à l’est de Yatta, sur le secteur de Be’r al-Ad, agressent des bergers de la famille d’al-Nawa’ja, et les frappent. L’armée intervient quand les bergers tentent se se défendre, et arrête Ziad Younis Abu-‘Aram, 55 ans, et le conduise vers une destination inconnue.

Mardi 2 avril, des dizaines de colons de la colonie Havat Maon, montée sur des terres palestiniennes au sud de Yatta, attaquent des agriculteurs palestiniens dans leurs fermes, dans l’est d’al-Twana, et les insultent avec des mots grossiers et des slogans anti-islam. Les colons expulsent les agriculteurs et les bergers du secteur, sous la protection des soldats de l’occupation.

Également mardi, des colons de la colonie Maon, au sud de Yatta, mènent un raid sur la secteur d’al-Hamra, à l’est de Yatta, et brûlent de nombreux oliviers appartenant à Ibrahim Khalil Mahmoud Rab’i, 45 ans.

Recommandations du PCHR à la communauté internationale

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