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Pour l’ONU, l’expansion des colonies israé­liennes se poursuit en vio­lation du droit international

Adoption de quatre réso­lu­tions ayant trait à la situation des droits de l’homme en Palestine.

Mardi, 26 mars 2013 - 6h11 AM

mardi 26 mars 2013

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Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, lundi 25 mars 2013

Le Conseil des droits de l’homme a adopté le 22 mars dernier quatre réso­lu­tions ayant trait à la situation des droits de l’homme en Palestine.

Réso­lution A_​HRC_​22_​L42 sur les colonies de peu­plement israé­liennes dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est, et le Golan syrien occupé, adoptée par 44 voix contre une (États-​​Unis) et deux abstentions

Réso­lution A/HRC/22/L.43 sur le droit du peuple pales­tinien à l’autodétermination, adoptée par 46 voix contre une (États-​​Unis)

Réso­lution A/HRC/22/L.44 sur la situation des droits de l’homme dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est, adoptée par 46 voix contre une (États-​​Unis)

Réso­lution A/HRC/22/L.45 amendé : appro­bation par le Conseil des Droits de l’Homme du rapport de la mission inter­na­tionale indé­pen­dante d’établissement des faits chargée d’étudier les effets des colonies de peu­plement israé­liennes sur les droits civils, poli­tiques, écono­miques, sociaux et culturels des Pales­ti­niens dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est, adoptée par 45 voix contre une (États-​​Unis)

Conseil des droits de l’homme - APRES MIDI 22 mars 2013 - extraits

Le Conseil des droits de l’homme termine ses travaux en adoptant neuf réso­lu­tions et deux décla­ra­tions du Président

Le Conseil des droits de l’homme a adopté cet après-​​midi neuf réso­lu­tions, dont sept ont fait l’objet d’un vote, et approuvé deux décla­ra­tions du Pré­sident. Quatre réso­lu­tions avaient trait à la situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres ter­ri­toires arabes occupés, trois autres au racisme, à la dis­cri­mi­nation raciale, à la xéno­phobie et à l’intolérance qui y est associée.

Au titre de la situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres ter­ri­toires arabes occupés, les quatre réso­lu­tions adoptées ont toutes fait l’objet d’un vote. Deux de ces réso­lu­tions concernent les colonies de peu­plement israé­liennes. Le Conseil approuve le rapport de la mission inter­na­tionale indé­pen­dante d’établissement des faits chargée de la question et prie le Groupe de travail sur la question des droits de l’homme et des sociétés trans­na­tio­nales et autres entre­prises de prendre les mesures et ini­tia­tives néces­saires en ce qui concerne les acti­vités écono­miques en rapport avec les colonies de peu­plement israé­liennes illé­gales et le mur de sépa­ration illégal dans le ter­ri­toire pales­tinien. Il condamne par ailleurs les annonces récentes d’Israël concernant la construction de nou­veaux loge­ments pour des colons israé­liens en Cis­jor­danie et dans les environs de Jérusalem-​​Est occupée, sus­cep­tible de com­pro­mettre le pro­cessus de paix et de mettre en péril la solution fondée sur deux États. Une réso­lution exige par ailleurs qu’Israël mette un terme à tous les actes violant les droits de l’homme en cessant notamment de tuer ou de blesser des civils, de les arrêter et de les détenir arbi­trai­rement ainsi que de détruire ou de confisquer leurs biens et une autre réaf­firme le droit inalié­nable, per­manent et absolu du peuple pales­tinien à dis­poser de lui-​​même.

Le Conseil a par ailleurs dû pro­céder à un vote pour décider de la pro­ro­gation, pour une période de deux ans, du mandat du Groupe de travail inter­gou­ver­ne­mental chargé d’examiner la pos­si­bilité d’élaborer un cadre régle­men­taire inter­na­tional relatif à la régle­men­tation, à la super­vision et au contrôle des acti­vités des sociétés mili­taires et de sécurité privées.

Le Conseil a également adopté une « décla­ration du Pré­sident » sur l’intégration des droits de l’homme dans l’ensemble du système des Nations Unies.

En fin de séance, le Conseil a adopté ad refe­rendum le projet de rapport pro­vi­soire de sa vingt-​​deuxième session.

Adoption de résolutions et autres décisions

Textes adoptés

Aux termes d’une décla­ration du Pré­sident sur l’intégration des droits de l’homme dans l’ensemble du système des Nations Unies, le Conseil réaf­firme que tous les droits de l’homme sont uni­versels, indi­vi­sibles, indis­so­ciables et inter­dé­pen­dants, qu’ils se ren­forcent mutuel­lement et doivent être consi­dérés comme d’égale impor­tance et il faut se garder de les hié­rar­chiser ou de les pri­vi­légier. Le Conseil se félicite de la réunion-​​débat de haut niveau consacrée à l’intégration des droits de l’homme qui s’est tenue à la pré­sente session du Conseil.

- Par une réso­lution sur les colonies de peu­plement israé­liennes dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est, et le Golan syrien occupé (A/HRC/22/L.42), adoptée par 44 voix contre une (États-​​Unis) et deux abs­ten­tions,

le Conseil condamne les annonces récentes d’Israël concernant la construction de nou­veaux loge­ments pour des colons israé­liens en Cis­jor­danie et sur le pourtour de Jérusalem-​​Est occupée. Ceux-​​ci com­pro­mettent le pro­cessus de paix, mettent en péril la solution fondée sur deux États et la création d’un État pales­tinien d’un seul tenant, sou­verain et indé­pendant. Il demande au Gou­ver­nement israélien de revenir immé­dia­tement sur sa décision qui saperait et com­pro­met­trait davantage encore les efforts faits par la com­mu­nauté inter­na­tionale en vue de par­venir à un règlement défi­nitif conforme aux réso­lu­tions per­ti­nentes de l’ONU. Le Conseil prie ins­tamment Israël de mettre immé­dia­tement un terme à l’extension des colonies exis­tantes, y compris à leur « crois­sance natu­relle », et aux acti­vités connexes. Il engage également Israël à confisquer les armes et à assurer l’application de sanc­tions pénales, dans le but d’empêcher les colons israé­liens de per­pétrer des actes de vio­lence, ainsi que d’autres mesures propres à garantir la sécurité et la pro­tection des civils pales­ti­niens et des biens pales­ti­niens dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé. Le Conseil exige qu’Israël, puis­sance occu­pante, s’acquitte plei­nement de ses obli­ga­tions juri­diques, telles qu’elles sont énoncées dans l’avis consul­tatif rendu le 9 juillet 2004 par la Cour inter­na­tionale de justice. Le Conseil prie, enfin, le Secré­taire général de lui faire rapport sur la mise en œuvre de la pré­sente réso­lution à sa session de mars 2014.

Ont voté pour (44) : Alle­magne, Angola, Argentine, Autriche, Bénin, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Chili, Congo, Costa Rica, Émirats arabes unis, Équateur, Espagne, Estonie, Éthiopie, Gabon, Gua­temala, Inde, Indo­nésie, Irlande, Italie, Japon, Kaza­khstan, Koweït, Libye, Malaisie, Mal­dives, Mau­ri­tanie, Mon­té­négro, Ouganda, Pakistan, Pérou, Phi­lip­pines, Pologne, Qatar, Répu­blique de Corée, Répu­blique de Mol­davie, Répu­blique tchèque, Rou­manie, Sierra Leone, Suisse, Thaï­lande et Venezuela.

Ont voté contre (1) : États-​​Unis.

Abstentions (2) : Côte d’Ivoire et Kenya.

- Le Conseil a adopté une réso­lution sur le droit du peuple pales­tinien à l’autodétermination (A/HRC/22/L.43), adoptée par 46 voix contre une (États-​​Unis), par laquelle il réaf­firme le droit inalié­nable, per­manent et absolu du peuple pales­tinien à dis­poser de lui-​​même, y compris son droit de vivre dans la liberté, la justice et la dignité et de créer un État sou­verain, indé­pendant, démo­cra­tique et sans dis­con­ti­nuité ter­ri­to­riale.

Le Conseil réaf­firme également son soutien à la solution consistant à avoir deux États, la Palestine et Israël, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. Il sou­ligne en outre la nécessité de res­pecter et de pré­server l’unité ter­ri­to­riale, la conti­nuité ter­ri­to­riale et l’intégrité de tout le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est. Il invite enfin tous les États Membres et les organes com­pé­tents du système des Nations Unies à apporter aide et soutien au peuple pales­tinien en vue de la réa­li­sation rapide de son droit à l’autodétermination.

Ont voté pour (46) : Alle­magne, Angola, Argentine, Autriche, Bénin, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Chili, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Équateur, Espagne, Estonie, Éthiopie, Gabon, Gua­temala, Inde, Indo­nésie, Irlande, Italie, Japon, Kaza­khstan, Kenya, Koweït, Libye, Malaisie, Mal­dives, Mau­ri­tanie, Mon­té­négro, Ouganda, Pakistan, Pérou, Phi­lip­pines, Pologne, Qatar, Répu­blique de Corée, Répu­blique de Mol­davie, Répu­blique tchèque, Rou­manie, Sierra Leone, Suisse, Thaï­lande et Venezuela.

Ont voté contre (1) : États-​​Unis.

- Par sa réso­lution sur la situation des droits de l’homme dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est (A/HRC/22/L.44), adoptée par 46 voix contre une (États-​​Unis), le Conseil exige qu’Israël, puis­sance occu­pante, mette un terme à tous les actes qui violent les droits de l’homme du peuple pales­tinien et cesse notamment de tuer ou de blesser des civils, de les arrêter et de les détenir arbi­trai­rement ainsi que de détruire ou de confisquer leurs biens et res­pecte scru­pu­leu­sement le droit des droits de l’homme.

Le Conseil exige également qu’Israël mette fin à toutes ses acti­vités de colo­ni­sation, à la construction du mur et à toute autre mesure visant à modifier le caractère, le statut et la com­po­sition démo­gra­phique du ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est et alentour, qui ont toutes des consé­quences graves et pré­ju­di­ciables, entre autres, pour les droits de l’homme du peuple pales­tinien et pour les pers­pec­tives d’un règlement paci­fique. Le Conseil exige de même qu’Israël res­pecte les obli­ga­tions juri­diques que lui impose le droit inter­na­tional et qu’il arrête immé­dia­tement la construction du mur dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris à l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-​​Est, démantèle dès main­tenant l’ouvrage situé dans ce ter­ri­toire et répare les dom­mages causés par la construction du mur, qui est lourde de consé­quences pour les droits de l’homme et les condi­tions de vie socioé­co­no­miques du peuple palestinien.

Le Conseil condamne d’autre part tous les actes de vio­lence, y compris les actes de terreur et toutes les pro­vo­ca­tions, inci­ta­tions et des­truc­tions, notamment le recours excessif à la force par les forces d’occupation israé­liennes contre les civils pales­ti­niens, en par­ti­culier dans la bande de Gaza, qui ont fait un nombre consi­dé­rable de morts et de blessés, y compris parmi les enfants, mas­si­vement endommagé et détruit des habi­ta­tions, des biens, des infra­struc­tures essen­tielles, des édifices publics, notamment des hôpitaux, des écoles et des locaux de l’ONU, ainsi que des terres agri­coles, des mos­quées et des organes de presse privés et entraîné des dépla­ce­ments de civils. Il demande à Israël de mettre un terme aux bou­clages pro­longés et aux res­tric­tions imposées à l’activité écono­mique et à la liberté de cir­cu­lation, y compris celles qui consti­tuent de fait un blocus de la bande de Gaza. Le Conseil condamne également les tirs de roquettes contre des zones civiles israé­liennes, qui font des morts et des blessés. Le Conseil prie le Secré­taire général de faire rapport sur l’application de la pré­sente réso­lution à sa session de sep­tembre 2013.

Ont voté pour (46) : Alle­magne, Angola, Argentine, Autriche, Bénin, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Chili, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Équateur, Espagne, Estonie, Éthiopie, Gabon, Gua­temala, Inde, Indo­nésie, Irlande, Italie, Japon, Kaza­khstan, Kenya, Koweït, Libye, Malaisie, Mal­dives, Mau­ri­tanie, Mon­té­négro, Ouganda, Pakistan, Pérou, Phi­lip­pines, Pologne, Qatar, Répu­blique de Corée, Répu­blique de Mol­davie, Répu­blique tchèque, Rou­manie, Sierra Leone, Suisse, Thaï­lande et Venezuela.

Ont voté contre (1) : États-​​Unis.

- Aux termes d’une autre réso­lution (A/HRC/22/L.45 amendé) adoptée par 45 voix contre une (États-​​Unis), le Conseil approuve le rapport de la mission inter­na­tionale indé­pen­dante d’établissement des faits chargée d’étudier les effets des colonies de peu­plement israé­liennes sur les droits civils, poli­tiques, écono­miques, sociaux et culturels des Pales­ti­niens dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est.

Il exige que toutes les parties concernées, y compris les orga­nismes des Nations Unies, appliquent les recom­man­da­tions qui y sont énoncées et veillent à leur appli­cation. Le Conseil demande aux orga­nismes des Nations Unies com­pé­tents de prendre toutes les mesures et ini­tia­tives néces­saires dans le cadre de leur mandat pour garantir le plein respect et l’application de la réso­lution 17/​4 du Conseil sur les « Prin­cipes direc­teurs relatifs aux entre­prises et aux droits de l’homme », et des autres lois et normes inter­na­tio­nales per­ti­nentes ; il demande aussi de veiller à la mise en œuvre du cadre de réfé­rence « Pro­téger, res­pecter et réparer » (A/​HRC/​17/​31) des Nations Unies dans le contexte des acti­vités écono­miques en rapport avec Israël, ses colonies de peu­plement illé­gales et son mur de sépa­ration illégal. Le Conseil prie le Groupe de travail sur la question des droits de l’homme et des sociétés trans­na­tio­nales et autres entre­prises de prendre les mesures et ini­tia­tives néces­saires en ce qui concerne les acti­vités écono­miques en rapport avec les colonies de peu­plement israé­liennes illé­gales et le mur de sépa­ration illégal dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est, et, à cette fin, d’inclure dans son pro­gramme de travail un point cor­res­pondant et d’en rendre compte au Conseil en juin 2014. Il prie la Haut-​​Commissaire aux droits de l’homme de lui pré­senter, à sa session de mars 2014, un rapport détaillant la mise en œuvre des recom­man­da­tions énoncées dans le rapport de la mission inter­na­tionale indépendante.

Ont voté pour (45) : Alle­magne, Angola, Argentine, Autriche, Bénin, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Chili, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Équateur, Espagne, Estonie, Éthiopie, Gabon, Gua­temala, Inde, Indo­nésie, Irlande, Italie, Japon, Kaza­khstan, Kenya, Koweït, Libye, Malaisie, Mal­dives, Mau­ri­tanie, Mon­té­négro, Ouganda, Pakistan, Pérou, Phi­lip­pines, Pologne, Qatar, Répu­blique de Corée, Répu­blique de Mol­davie, Répu­blique tchèque, Rou­manie, Sierra Leone, Suisse, Thaï­lande et Venezuela.

Ont voté contre (1) : États-​​Unis.

Déclarations

Pré­sentant le projet de réso­lution sur les colonies de peu­plement israé­liennes dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est, et le Golan syrien occupé (A/HRC/22/L.42), au nom de l’Organisation de la coopé­ration isla­mique et des coau­teurs, le Pakistan a déclaré qu’Israël poursuit la construction de colonies illé­gales dans les ter­ri­toires arabes occupés, au mépris du droit inter­na­tional huma­ni­taire et des droits de l’homme. L’objectif du pré­ambule de cette réso­lution est d’établir le cadre juri­dique per­tinent en la matière. Le texte exprime les pré­oc­cu­pa­tions de ses auteurs quant à l’extension des colonies israé­liennes et du mur de sépa­ration, qui sont contraires au droit inter­na­tional car construits sur des ter­ri­toires occupés. La réso­lution condamne aussi l’annonce récente du Gou­ver­nement israélien de pour­suivre la construction de colonies de peu­plement et appelle Israël à cesser la colonisation.

Le Pakistan, pré­sentant le projet de réso­lution sur le droit eu peuple pales­tinien à l’autodétermination (A/HRC/L.43), a expliqué que le projet rap­pelle toutes les réso­lu­tions per­ti­nentes des Nations Unies et réaf­firme le droit inalié­nable et sans condition qu’a le peuple pales­tinien d’exercer son droit à l’autodétermination sur un ter­ri­toire. Compte tenu du caractère uni­versel de l’applicabilité de ce droit, la délé­gation espère une adoption par consensus du texte.

Pré­sentant le projet de réso­lution sur la situation des droits de l’homme dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est (A/HRC/22/L.44), au nom des coau­teurs, le Pakistan a déclaré que les opé­ra­tions mili­taires israé­liennes ont pro­voqué la mort de nom­breux Pales­ti­niens, y compris des femmes et des enfants. Le projet de réso­lution exprime de graves pré­oc­cu­pa­tions quant à la situation huma­ni­taire dans la bande de Gaza, qui résulte notamment du blocus imposé par Israël. Le texte demande à Israël de s’abstenir de tout acte consti­tuant une vio­lation du droit inter­na­tional huma­ni­taire et des droits de l’homme des Pales­ti­niens. Il appelle également la com­mu­nauté inter­na­tionale à apporter son aide aux Pales­ti­niens, qui font face à une grave situation huma­ni­taire et à une crise financière.

L’Irlande, au nom de l’Union euro­péenne, s’est d’abord féli­citée de ce que les réso­lu­tions pro­posées par le Groupe arabe sur la question de Palestine se rap­prochent désormais des posi­tions de l’Union euro­péenne. Cependant, l’Union euro­péenne reste réservée sur l’utilisation de cer­tains termes juri­diques employés dans la réso­lution, comme l’expression « Gou­ver­nement pales­tinien », qui renvoie à l’Autorité pales­ti­nienne. En dépit de cette réserve, les États membres de l’Union euro­péenne voteront en faveur du texte.

Le Pakistan a également pré­senté le projet de réso­lution sur la mission inter­na­tionale indé­pen­dante d’établissement des faits chargée d’étudier les effets des colonies de peu­plement israé­liennes sur les droits civils, poli­tiques, écono­miques, sociaux et culturels des Pales­ti­niens dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est (A/HRC/22/L.45). Ce projet réaf­firme le caractère illégal des colonies de peu­plement et sou­ligne qu’il est néces­saire de veiller à iden­tifier tous les res­pon­sables de vio­la­tions des droits de l’homme et du droit inter­na­tional huma­ni­taire, pour pré­venir l’impunité et jeter les bases d’une paix durable. La réso­lution appelle toutes les parties concernées à garantir l’application des recom­man­da­tions de la mission. Elle demande au Groupe de travail sur les droits de l’homme et les entre­prises de s’assurer que les entre­prises qui opèrent dans les ter­ri­toires occupés res­pectent les droits de l’homme.

Les États-​​Unis se sont déclarés pré­oc­cupés par l’accent mis sur Israël au sein de ce Conseil. Ils sou­haitent une évolution de la situation sur le terrain. La position des États-​​Unis est claire : ils n’approuvent pas les acti­vités d’extension des colonies de peu­plement. Mais ils pensent que les réso­lu­tions adoptées par le Conseil entravent les négo­cia­tions et le dia­logue directs entre Israël et l’Autorité palestinienne.

L’Irlande, au nom de l’Union euro­péenne, a estimé que la situation des droits de l’homme en Palestine ne devrait pas faire l’objet d’un point spé­ci­fique dans les travaux du Conseil. La mul­ti­pli­cation de réso­lu­tions ou de méca­nismes relatifs à Israël est contre-​​productive, estime l’Union européenne.

La Répu­blique tchèque est également pré­oc­cupée par l’attention dis­pro­por­tionnée portée par le Conseil à Israël et émet des réserves à l’égard des tâches confiées au Groupe de travail sur les droits de l’homme et les entre­prises. Malgré cela, la Répu­blique tchèque votera en faveur de cette résolution.

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