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Unicef :

« Mauvais traitement » des enfants palestiniens en détention militaire

Jeudi, 7 mars 2013 - 6h02 AM

jeudi 7 mars 2013

Seul un système d’éducation basé sur la manipulation psychique des jeunes, dès leur plus tendre enfance, peut amener une population à admettre, commettre et assumer sans broncher de telles pratiques.

L’Etat israélien est responsable depuis 66 ans de la mise en oeuvre d’une telle banalisation du Mal et tous les gouvernements successifs depuis cette époque sont complices de cette infamie et devraient en répondre devant la justice internationale.

Qui osera déposer le « dossier à charge » dont chaque gouvernement, occidental notamment, a toutes les composantes mais regarde hypocritement ailleurs dissimulé, en plus, derrière l’écran que lui dresse obligeamment un ensemble de « medias de caniveau » aux ordres des véritables maîtres du pouvoir soucieux de tenir les citoyens dans l’ignorance la plus complète de ces tragédies ?

Pire, des collectivités locales, subventionnent fort généreusement, en regardant le bout de leurs souliers, des vecteurs de propagande encore plus au fait des ravages précis dénoncés ci-dessus mais dont les auditeurs sauront leur être reconnaissants lors de la prochaine mise de bulletin dans une urne elle aussi complice car qualifiée, quand ça arrange, d’instrument incontestable de démocratie.

Au delà de l’indignation, de la division partisane, de querelles de micro-pouvoirs, une telle cause saura-t’elle enfin unir sous une même bannière des politiciens libres, des citoyens excédés, des mouvements constitués qu’ils soient syndicaux ou autres, des acteurs essentiels de la Société civile tenue en laisse, elle aussi, par le chantage à la subvention ?

Il est peut-être encore temps.

Michel Flament

Coordinateur

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Le « mauvais traitement » des mineurs palestiniens dans le système de détention militaire israélien est « répandu, systématique et institutionnalisé », affirme dans un rapport rendu public mercredi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

« Dans aucun autre pays les enfants ne sont systématiquement jugés par des tribunaux militaires pour mineurs qui, par définition, ne fournissent pas les garanties nécessaires au respect de leurs droits », souligne le rapport.

L’Unicef évalue à « environ 700 chaque année le nombre d’enfants palestiniens de 12 à 17 ans, en grande majorité des garçons, arrêtés, interrogés et détenus par l’armée, la police et les agents de sécurité israéliens ».

« Ces mauvais traitements comprennent l’arrestation d’enfants chez eux entre minuit et 05H00 par des soldat lourdement armés, le fait de bander les yeux des enfants et de leur lier les mains par des attaches en plastique », selon le rapport, qui cite également « les aveux forcés, l’absence d’accès à un avocat ou à des membres de la famille pendant l’interrogatoire ».

Les mineurs palestiniens de 13 ans ou moins n’encourent des peines qu’allant jusqu’à six mois de prison, mais à partir de 14 ans, ils peuvent se voir condamnés jusqu’à 10 ans pour jet de pierre, le délit pour lequel ils sont généralement poursuivis, voire 20 ans si la cible est un véhicule en mouvement, indique l’Unicef.

« Ces pratiques violent le droit international qui protège tous les enfants contre les mauvais traitements quand ils sont au contact des forces de l’ordre et des institutions militaires et judiciaires », conclut le document.

En conséquence, l’Unicef recommande une série de mesures pour respecter les normes internationales, assurant qu’"appliquer ces recommandations est possible, comme le montre le fait que les autorités israéliennes ont annoncé quelques changements positifs ces deux dernières années".

L’agence de l’ONU appelle ainsi Israël à « faire de l’intérêt de l’enfant une considération primordiale », à s’assurer que les mineurs arrêtés et leur famille soient informés des motifs de leur détention ainsi que de leurs droits dans leur langue, c’est-à-dire en arabe.

Elle exhorte en outre à limiter au strict nécessaire les arrestations nocturnes des mineurs et le fait de les attacher .

L’Unicef recommande aussi de faciliter et d’accélérer l’accès des mineurs à un avocat et à leur famille, exigeant leur présence pendant les interrogatoires.

Source : ASSAWRA avec les agences de presse