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Campagne Artistique et Populaire ’’Ne soyons pas complices / Je refuse d’être complice’’

Appel de la Campagne et Charte Ethique

par le Comité de la Coordination de l’Appel de Strasbourg
Publié le dimanche 22 février 2009.


Le propos de la campagne "Ne soyons pas complices / Je refuse d’être complice" est de renverser, de contourner, de dépasser la censure universelle exercée par le bavardage publicitaire et l’industrie des médias afin de faire entendre par tous les moyens de l’art et de la culture et partout où cela est possible et aussi longtemps que c’est nécessaire la voix des consciences individuelles et collectives qui refusent de devenir ou de rester complices de la barbarie.

La campagne NE SOYONS PAS COMPLICES / JE REFUSE D’ETRE COMPLICE - 2005-20015

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Affiche du Concours à diffuser
Communiquez le concours dans votre entourage.
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Affiche Charte Ethique
à diffuser

Toute personne éprise de liberté et d’équité pour soi et pour autrui est appelée à relayer et à amplifier cette campagne, que ce soit de façon tout à fait indépendante et personnelle ou en coordination avec nous tou-te-s. La campagne consiste à appeler chacun-e à créer, à partager et à porter sur ses murs, ses vêtements, sur ses affiches, sur ses écrans et sur les ondes de l’espace public et médiatique des messages forts. Le but est de créer la décennie artistique, culturelle et universelle qui se sera opposée avec un succès significatif au militarisme, au colonialisme, à la domination économique et à l’oppression ici et ailleurs.

Toute personne morale ou physique, quelle que soit sa condition,qui accepte les termes de la charte ci-dessous est invitée à s’approprier, à relayer et à incarner la campagne en faisant librement appel à toutes ses ressources et celles de son entourage sans frein ni réticence quant au respect d’un quelconque droit de propriété des initiateurs de la campagne sur celle-ci. La présente charte est maintenue par le Collectif de fonction Européen de la campagne à Strasbourg, et publiée à l’adresse http://eutopic.net/az.

Les initiateurs et initiatrices de la campagne - à savoir les participants au comité de la coordination de l’Appel de Strasbourg du printemps-été 2005 ont formulé une une Charte éthique de référence garante contre toute forme de partialité, de dérapages et de provocations.

LA CHARTE ETHIQUE

Préambule

La formule de la campagne "Ne soyons pas complices - Je refuse d’être complice" mobilise la conscience individuelle et collective humaine en amont de toute position et appartenance politique, identitaire ou corporative.

Les quatre articles ci-dessous sont indissociables :

- Article 1 Le refus de complicité - le refus de trahir l’humain en nous et en autrui - c’est avant tout soutenir et faire progresser dans l’unité et la diversité nos multiples initiatives, projets, réalisations, recherches individuelles et collectives qui concrétisent ici et dans le monde entier des réponses porteuses d’espoir, éthiques, sociales, solidaires, écologiques, durables, fraternelles, conviviales, respectueuses tant des individus que de la qualité du vivre ensemble et de l’avenir de la planète ; c’est cesser d’apporter notre concours, notre énergie, notre temps, notre argent à des entreprises et des systèmes inhumains qui provoquent misère et destructions irrémédiables et changer notre comportement quotidien, notre façon de vivre et de travailler.
- Article 2 Le refus de complicité - le refus de trahir l’humain et l’humanité - est aussi le refus d’accepter l’iniquité, la spoliation, le vol, le meurtre, le dépouillement, l’aliénation, la destruction, le génocide, l’accaparement à son profit exclusif et au détriment d’autrui de la terre, de l’eau, de l’air, des richesses naturelles ou des richesses produites par les générations passées ou par le travail humain.
- Article 3 Le refus de complicité, c’est de refuser qu’il y ait deux poids et deux mesures dans l’appréciation des paroles, des actes et de leurs conséquences en fonction de critères raciaux, éthniques, sociaux, politiques, philosophiques, religieux, ou bien encore en fonction de considérations visant à diaboliser un groupe humain ou un autre par suite de calculs politiques, de mensonges ou par l’effet de l’émotion, de la haine ou de l’esprit de vengeance.
-  Article 4 Le refus de complicité, c’est refuser de céder à l’esprit de vengeance et c’est refuser de légitimer l’exercice de la violence aveugle. C’est aussi dans la mesure du possible aider le spoliateur contre sa propre folie et l’inviter à retrouver sa pleine humanité. C’est s’entraider concrètement sans ségrégation, en faisant sentir aux victimes, aux spoliés et aux opprimés la chaleur et la réalité de la solidarité et en contribuant activement à faire triompher le respect de leur humanité et de leurs droits.


version 2010 du Comité de coordination de Strasbourg. Historique. Cette charte a été proposée à l’origine par le collectif notv.info et validée suite à la réunion de la "Coordination de l’Appel de Strabourg", organisée à l’invitation des "Amis du Monde Diplomatique" à la Maison de la Presse de Strasbourg, le 30 juillet 2005
Version 1.05.


Interprétation de la présente charte par le Collectif de fonction Européen de Strasbourg pour les actions qu’il coordonne, dont le présent site http://eutopic.net/az :

Les actions collectives d’ampleur réussissent à fédérer bien au-delà de leurs cercles fondateur les énergies constructives lorsqu’elles se déploient en évitant les écueils du repérage identitaire (idéologique, culturel, religieux, politique, etc.), de l’auto-censure et de l’auto-caricature.

Pour éviter l’auto-censure, où chaque sensibilité serait neutralisée par une sensibilité contraire ou différente, le Collectif ne fonctionne pas sur le mode d’une "plate-forme consensuelle" qui se réduirait au "plus petit dénominateur commun" entre ses différentes sensibilités. Chaque sensibilité est invitée au contraire à s’y exprimer pleinement de façon créative - dans le respect de la présente charte -. Les sensibilités différentes, voire incompatibles sont simplement priées de s’exprimer à une autre occasion ou d’une façon respectueuse de l’action menée et de son sens.

Une action isolée, une oeuvre unique n’est jamais "représentative" de la Campagne, ni n’a comme fonction de l’être. Ainsi, quand une action vise à dénoncer sous tous ses aspects un mensonge et un massacre - comme par exemple celui de la guerre menée par Israël au Liban en été 2006 -, elle vise à dénoncer un mensonge et un massacre, et ne cherche pas à composer - au nom d’une conception abstraite de l’équité - avec les arguments des bourreaux de circonstance et de leurs apologistes. Quand est abordée la question des relations israélo-palestinienne, l’équité n’est pas dans la neutralité, mais dans la dénonciation de l’agresseur et du spoliateur : à savoir la politique expansioniste et raciste du gouvernement israélien envers les populations "indigènes" palestiniennes. Les oeuvres et actions qui dénoncent l’expansionnisme sioniste et ses crimes innombrables depuis des décennies, n’ont pas à être censurées ou auto-censurées en fonction d’autres considérations. De façon complémentaire, lorsqu’une action et une oeuvre dénonce l’antisémitisme, elle n’a pas à être censurée par des considérations liées au sort des palestiniens ou des libanais.

La Campagne est conduite sur tous les fronts, et se caractérise par la recherche d’équité sur tous les fronts, et non pas par la neutralisation réciproques de toutes les actions au nom de la concurrence des victimes ou d’un neutralisme angéliste qui pour le coup serait, lui, complice des dominateurs, des manipulateurs et des spoliateurs sur tous les fronts.

Pour éviter l’auto-caricatures, les actions et oeuvres recherchent perpétuellement le sens, la profondeur et la diversité pour contrecarrer la simplification née de la recherche d’impact, la qualité pour contrebalancer les facilités et la quantité.